Rain Si-jie « I've seen through this HELL in your EYES »
Nombre de messages : 3237 » Age : 21 / 367 » Occupation : Artiste visuelle » Pouvoir : Vos démons du passé se réveillent... » Humeur : ...artistique...
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Pas une babiole. Pas un souvenir. Rien qui ne crée d’attache à ce lieu impersonnel au possible. Comme si Trajan s’était toujours préparé à l’éventualité de passer l’arme à gauche, vivant au jour le jour… Malgré leur éthique commune, Rain accordait plus d’importance au cadre dans lequel elle vivait. Ne serait-ce que pour se sentir en sécurité dans un cocon de silence, seule, comme elle se plaisait à l’être.
Allongé sur son lit, le blessé pourrait constater à son réveil que ses blessures avaient été pansé, superficiellement, certes, mais il était débarrassé des tranches de verre qui s’étaient invitées dans son corps. Quant au reste, il pouvait d’ors et déjà programmer une visite médicale chez l’ami Cullen…
Rain semblait avoir reprit ses esprits : elle avait retrouvé le calme qui caractérisait son personnage froid. L'invitée visitait l’appartement, ou plutôt ce qui « servait » d’appartement au lycan, à en croire les morceaux de victuailles disséminés ci et là. On voyait bien qu’il était habité par un sauvage, accoutumé à sa jungle Canadienne.
L’ange déchu avait tombé le blaser d’ébène qui encadrait sa silhouette fine, se pavanant en chemise claire. Noir et blanc, la Vie et la Mort, deux opposés sur lesquels Trajan avait dansé toute la nuit. La valse avait d’ailleurs failli le tuer… Rain ne faisait pas dans la nuance. Sa victime ne se doutait pas qu’elle venait en quelque sorte d’être "baptisée" par l’aliénée, en se pliant ainsi aux coups mais surtout, en prouvant qu’elle était guérie d’une peur commune à l’homme : celle de mourir. Son prédateur ne ressentirait aucune excitation à lui briser les os. Quel gâchis…
Lorsqu’elle entendit les grognements du vieil homme, désormais libéré de ses serres, elle se présenta dans l’encadrement de la porte, avant de s’avancer vers lui… Le contenu du verre qu’elle tenait à la main alla s’écraser sur le visage du lycan, fouettant sa peau ensanglantée. Posant la tasse d’eau vide sur la table de chevet, elle se tourna vers sa victime, contemplant son expression désabusée, lui volant du regard, cet instant cocasse… Trajan allait se réveiller avec une migraine carabinée… Elle l’avait assommé, alors qu’il était à genoux sur le terrain de jeu à Dartmouth, préférant trainer un boulet mort plutôt que d’avoir à l’entendre jacasser. Ah… il fallait aussi penser à recruter un autre concierge. Il n’avait pas choisi son moment pour faire son travail...
Trajan Andoras I am not crazy... Maybe
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Trajan n'avait jamais été doué pour faire de la décoration, habitué a vivre " à l'arrache", l'appartement ressemblait bien au propriétaire, simple, dépourvus de chose superflue, austère, presque dur. Les seuls objets de valeur de Trajan était le chevalet et la peinture commençait qui reposait au fond de la chambre, la guitare électrique (et la guitare sèche, pour peu qu'elle l'ait ramener de l'université) et cette caisse. Dans cette énorme mâle sous le lit, on pouvait y trouver un m1 guarrant, un colt modèle 1911, les vêtements du soldat Andoras, du 35th durant la deuxième guerre mondiale, la purple heart, la discographie des beatles, et quelques photos prises un peu partout dans les endroits qu'il avait visité et de vieux manuels scolaire datant de l'époque où il étudiait. Ca ressemblait assez a une malle de voyage. il l'emportant où qu'il allait, comme pour garder avec lui ses racines, cette vie avant sa lycanthropie. Notre lycan avait fait un étrange rêve, il embrassait la mort quand soudain, une averse le réveilla. Putain, mais quel était l'enfoiré qui venait de lui balancer de l'eau à la gueule. Le loup-garou entrouvrit ses yeux quand il aperçut Rain. Magnifique chemise au passage. Mais là, il n'avait guère envie de la mater, il avait un mal de crâne, comme une bonne grosse gueule de bois. Nul doute, la salope l'avait assommé il y a peu. Clignant des yeux pour tenter d'émerger, le loup senti une légère vague de douleur. Hum, elle l'avait pas rater, même si elle lui avait pratiqué les premiers soin. Ainsi, comme pour la remercier de ses actes, le lycan lâcha sourire aux lèvres :
J'ai fait un rêve où nous faisions l'amour tout les deux! Mais vous étiez bien plus jolie, là...barf...
Le Loup garou ponctua par une pseudo grimace de dégout qui faisait plus rire qu'autre chose, m'enfin bon, il venait de commencer son réveille par deux mensonges, premièrement il n'avait fait aucun rêve, deuxièmement, il la trouvait belle. Mais que voulez vous? Il adorait être méchant, surtout s'il pouvait agrémenter celle-ci d'une drôle de tête. Comme maintenant.Soudainement, il lui décolla une claque. Il n'y avait rien de violent, d'ailleurs, on pouvait bien sentir qu'il avait retenu sa force, comme si n'avait pas voulu lui faire mal. Il lâcha alors presque moqueur :
-C'est de la part de ma canne! Et pour m'avoir balancé par la fenêtre! Aide moi plutôt a me lever, sans ma canne c'est la galère!
Comme pour ponctuer ses propos il posa sa mai sur l'épaule de Rain dans le but avouer de s'en servir pour se lever. Nan, sans déconné, il cherchait les claques et les coups Trajan? Nan? Je veux dire, foutre une baffe à celle qui l'instant d'avant a failli vous tuer, faut avoir une tare mentale! Il devait avoir de tendances suicidaire/sadomasochiste. Pauvre garçon.
Rain Si-jie « I've seen through this HELL in your EYES »
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L’humour cinglant du lycan n’était pas sans déplaire à son interlocutrice, visée par ses propos à la finesse contestée. Le gentleman feintait, prétextant un rêve malvenu…
« C’est tout ce que vous avez trouvé ? J’attendais plus d’originalité de votre part. Mais,... Ravie de marquer votre esprit étroit. » Il en faudrait plus pour parvenir à vexer un vampire qui n’avait aucune estime de sa vie, donc de soi. En dépit des apparences, Rain se déconsidérait totalement. Mais cela, il fallait être aussi psy qu’elle ne l’était pour l’entrevoir. Prétentieuse, égocentrique, ceux qui lui louaient ces défectuosités ne la connaissait qu’en surface. C’est ainsi qu’ils la jugeaient avant de mourir. L’Eurasienne commençait à discerner les joutes verbales défensives des palabres « affectives ». Trajan avait affaire à la sagacité d’un être qui se plaisait à déchiffrer l’apparente complexité de la nature humaine, à quoi bon lui mentir ? Il se perdait déjà entre le tutoiement et le vouvoiement, comment espérer se donner du crédit ? Le pauvre garçon pouvait tenter de se faire passer pour plus méchant qu’il ne l’était, ça ne marchait pas sur une consœur qui utilisait très exactement les mêmes procédés pour s’éloigner des autres. Quoique… dans le cas de Rain, c’était différent… elle pensait toujours ce qu’elle disait. De la remarque sur votre mine abominable à l’évaluation claire et nette de votre misérable vie.
Elle leva les yeux vers le recoin d’ombre sous lequel ployaient les seuls divertissements de Trajan ; elle le savait artiste à ses heures perdues, mais elle ne s’était pas doutée qu’il s’adonnait à la peinture. Nouveau lien, et pas des moindres…
« Moi qui pensait que les lycans passaient leur temps à engrosser leurs chiennes… vous voilà en possession d’outils bien plus ludiques que les torchons érotomanes du salon… » La gifle redonna des couleurs au teint blafard du vampire ; la main sur sa joue, Rain semblait s’être donnée congé de ce monde un bref instant, durant lequel ses iris se remplirent d’un rouge sang, inondant le vert de ses yeux. Puis,… un sourire. Léger comme une brise de printemps. Mais il ne fallait pas espérer plus d’émotivité de sa part. Elle avait voulu se frotter à Trajan ? Elle était servie. Plus que du répondant, il lui donnait matière à s’acharner sur ses vieux os. Intéressant. Bien plus qu’une proie docile, sans odeur ni saveur.
S’ensuivit cette accolade, une provocation peut-être ? Quoiqu’il en soit, le vampire délivra à son hôte, un regard assassin : le vertige qu’on ressentait à la lecture de ce message était si dérangeant qu’il fallait mieux être accroché si on ne voulait pas se faire dévorer par la seule présence de la psychopathe.
Elle n’aimait pas le contact.
A vrai dire, elle détestait qu’on la touche. Si Rain avait conservé de la culture chinoise, des attraits sociologiques, c’était bien ceux-là même qui accusaient ces peuples d’une certaine rigidité... Les asiatiques ne partageaient pas du tout la même notion du toucher que les occidentaux. Si les caucasiens étaient habitués aux embrassades niaises et aux poignes franches, il n’en était pas de même pour un oriental, qui conservera des distances physiques avec son interlocuteur. Allez vous risquez à faire une bise amicale à l’habitant, que vous soyez en Chine, au Japon ou en Corée du Sud, vous le choquerez par ce manque de bienséance, même si dans les différentes cultures le phénomène est plus ou moins exagéré ou dissipé selon l’évolution des sociétés. Les nippons conservaient tout particulièrement cette attitude froide, jugée injustement d’inhospitalière. Une main sur l’épaule n’échappait pas à la règle. Mais si la crispation des premières secondes fut la réponse à un acte ressenti comme une agression, Rain se détendit rapidement. Elle se rendit compte que sa poigne ferme était à deux doigts de briser les phalanges du lycan. Le vampire relâcha la pression avant d’accompagner le mouvement de son patient, qui, une fois levé, la dépassait d’une bonne tête. Et elle n’aimait pas ça. « Plus besoin de vous tenir le crachoir ? Dites-moi qu’il y a bien quelqu’un d’assez fou pour vous tenir compagnie... » Elle finit par le rasseoir sur le lit, venant l’accompagner. Campée dans son dos, elle glissa ses mains sur les hanches de Trajan, tentant de discerner son centre de gravité, avant de remonter vers ses pectoraux. Là, elle referma ses bras sur le lycan avant de lui infliger une série de pression. Douloureux sur le coup, mais une fois qu’elle eu finit, Trajan allait se sentir bien mieux... Une des nombreuses sciences qu’elle maitrisait dans les médecines chinoises… « Sinon je me verrais dans l’obligation de vous dépêchez une de ces infirmières classieuse du service, la cinquantaine, célibataire, en surpoids et particulièrement désireuse de se venger de leur misérable vie sur leurs patients injustement gâtés par Mère Nature. » Rain ne put s’empêcher de revirer le regard dans le coin de la pièce… « Un Empereur vautré dans une porcherie… » Lorsqu’elle l’avait laissé pour mort à l’université, l’artiste s’était permis de jeter un œil sur les affaires du lycan, sa carte d’identité n’échappant pas à sa curiosité. Trajan Andoras. Affaire à suivre…
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Pendant une fraction de secondes, le lycan crut qu'elle allait lui briser la main, et, sans vraiment le moindre signe de panique ou de peur, il s'était attendu a sentir la violente douleur que l'on ressent lorsque l'on brise une main. Après tout, en cas d'attaque de ce genre, il trouvait cela normale, car de toute façon, il l'avait frappé. En y repensant, il répugnait son geste, frapper une femme, son côté british reprenait le dessus et l'insulter pour son manque de courtoisie envers la dame, tout vampire qu'elle soit.
Cependant, la douleur ne vint pas, mais elle l'aida au contraire à se relever ce qui surpris le vieux loup. Il fallait dire que cette femme était surprenante, en effet, Trajana avait remarqué qu'elle s'était arrêté sur la toiles "en construction" avec le même regard que celui qu'elle avait eut pour la musique. Etait elle peintre et musicienne? Cela était fort possible, après tout, les vampires avec tant de vie devant eux pouvaient se permettre d'apprendre bien des choses, il n'était pas rare pour un vampire de parler facilement six ou sep langues et de pratiquer de nombreux instruments de musique, alors pourquoi pas après tout.
Soudain, elle lâcha quelques mots et assit le loup-garou. Trajan était totalement impuissant face à elle. Comme ensorcelé. Non, ce n'était pas possible, il se laissait juste faire pour lui faire plaisir, juste car c'était une lady. D'ailleurs elle avait de la chance d'en être une, car à l'instant où elle commença, il ressenti une douleur avant que l'instant suivant, le mal ne s'apaisant, amenant avec lui d'autre souffrance. Incroyable, vraiment, Trajan en était surpris. Elle savait aussi bien faire souffrir que soigner. Cette femme était le jours et la nuit, la lune et le soleil, le noir et le blanc. Le yin et le yang pourrait on dire. Cette pensée fit légèrement sourire l'anglais, la haine qu'il avait contre cette femme de part son attitude était contre balancé par toute l'attirance (aussi bien physique que psychologique). Ah, si le lycan avait été un peu plus jeune... Bon, il l'aurait tué pour sa nature de vampire, mais bon...Passons. Le lycan lâcha alors platement un léger sourire aux lèvres :
-Et non, personne d'assez fou pour me tenir compagnie, hormis toi. Tu vas pas me laisser à une infirmière... T'as fais mumuse avec ce corps, tu le répares maintenant...
Tajan eut alors une envie de rire, s'imaginant Rain en infirmière bienveillante, mais rapidement, le rire discret se transforma en râle de douleur, les côtes brisés n'appréciant guère les contractions musculaires. Cependant, pas un cris, pas un hurlement, juste la douleur étouffé au fond d'une gorge gonflé par l'honneur d'un homme qui ne veut pas se montrer faible face à son ennemi mortel.
Après quelques secondes d'intense douleurs, le lycan lâcha, reprenant son souffle :
-En tout cas je sais pas ou vous avez appris a frapper, mais un gamin de cinq ans fais plus mal...
Tutoiement, vouvoiement, le lycan était un peu perdu, il faut l'avouer, la douleur, ce jeu ou sa vie était en jeu, enfin, sa vie, non, c'était, comment dire, la mort, il s'en moquait, c'était plutôt qu'il ne voulait pas perdre, comme pour la narguer. Le "vieil" homme se mit a fixer Rain murmura :
-Et l'Empereur voit la pluie. Qu'elle est triste cette pluie, qu'elle est sombre cette nuit où la pluie tombe sur l'empereur...
Le lycan soupira et passa sa main sous son traversin, il en retira une veille flasque en argent, patiné, abimé, certainement centenaire. D'un geste il l'ouvrit et les deux personnages purent sentir l'odeur caractéristique d'un whisky. Trajan n'était pas vraiment alcoolique, mais rien ne pouvait mieux apaiser un esprit torturé qu'un alcool bien fort et délicat en bouche, cette flasque était la quintessence de ceci. Et parfois, quand le sommeil ne venait pas, quand les grondements des canons de Normandie se faisait trop fort, il en prenait une lampé pour apaisé son corps bien trop vieux.
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Sujet: Re: Eleanor & McKenzie [PV. Trajan Andoras] Dim 11 Oct - 14:29
Il ne devait pas être plus d’une heure du matin. D’ici quelques temps, l’aube prendrait ses quartiers à Hanover, balayant toutes traces des êtres nocturnes. Rain jeta un œil au-dehors. La pluie allait bientôt cesser ; les nuages commençaient à se disperser dans la nuit noire. Chose qu'un humain lambda ne pouvait distinguer. La matinée allait s’annoncer radieuse, il fallait songer à prendre congé. Mais elle n’en avait pas fini avec ce loup-garou…
Trajan s’interrogeait : l’intérêt de son invité pour ses toiles se justifiait-il d’une passion commune ? Son raisonnement sur la vie infinie des vampires n’était pas idiot. En effet, Rain parlait un nombre incalculable de langues ; asiatiques, principalement, à commencer par les 81 langues chinoises. Sans compter les dialectes ancestraux sino-tibétains… Plus contemporain, le coréen et le japonais… Cependant, elle ne maitrisait que deux langues étrangères : le français et l’anglais, son métissage l’ayant amenée à passer les frontières européennes. Sa passion pour l’art l’avait transporté aux quatre coins du monde mais ce n’est pas le parc de Gaudi ni même les architectures du Bauhaus qui l’avait initié aux langues de cultures qu’elle ne portait pas dans son estime. Trajan n’était pas encore centenaire, mais il avait dû voyager durant ces années d’errance. Rain n’en savait strictement rien. Elle n’avait pas non plus deviné l’âge réel du lycan, mais elle pouvait aisément conjecturer sur son ancienneté en jugeant son physique : elle avait affaire à un quinquagénaire transformé, sans aucun doute.
A l’heure qu’il était, ce dernier était sous le charme du vampire. A savoir s'il s’était laissé envoûté par l’aura magique de cet être surnaturel, ou par sa beauté froide, dernier bastion d’humanité qu’on lui avait concédé avant de la transformer en monstre sanguinaire... L’idée de Rain était toute faite : le lycan était tombé dans le piège d’une séduction factice. Nul doute qu’il ne se serait amouraché de l’Eurasienne il y a 341 ans de cela, quand elle affichait encore la grâce de ses jeunes années. Même si la transformation n’avait fait qu’accentuer le charme d’un physique d’ores et déjà avantageux, Rain se pensait à l’abri des désirs serviles de ses pairs. Ou du moins, elle s’en auto convainquait, cherchant à se protéger. Refusant l’affection, et bien pire, l’amour de ses conjoints, la beauté métissée était une solitaire dans l’âme, qui avançait seule sur le chemin inévitable de la Mort… Elle ne comptait sur personne, et personne ne devait compter sur elle, c’était ainsi. Pour toutes ces raisons, Rain trouva à redire de l’attitude de Trajan, préférant prévenir que guérir.
« Je vous conseille de rester sur vos gardes… Qui vous dit que je ne vais pas profiter de votre faiblesse pour mieux anéantir votre carcasse d'enseignant aigri ? »
Elle tenait à garder une distance, vouvoiement à l’appui.
« Vos pairs seraient sûrement déçus de vous… le chasseur de vampire, sacro-saint protecteur des humains, celui là même qui se laisse avoir bêtement par son ennemie… Vous qui détestez cordialement les créatures à sang-froid… pourquoi vous laissez vous bernez par nos petits tours de magie ridicules… ? »
Pour elle, il s’était simplement mépris, absorbé par son aura vampirique. Bien qu’un lycan ne devait qu’éprouver répulsion et dégoût pour son ennemi naturel... Etrangement, nos deux misanthropes se « toléraient ». Jusque là.
Trajan confirmait la pensée de son invitée : il était aussi solitaire qu’un veuf esseulé. Ce qui ne l’empêchait pas d’ironiser. « Réparer » son corps mit en pièce par sa cruelle compagne ? Cette fois, il ne parvint pas à lui arracher l’ombre d’un sourire : le voir ainsi, seul et meurtri, ne prêtait pas à rire… Une question lui traversa l’esprit : s’aimait-il seulement ? Il n’était apparemment pas disposé à tolérer l’autrui, se supportait-il lui même ? Quel curieux énergumène… La moue de douleur qu’elle put lire sur son visage ne la rassura pas. Malgré sa retenue lors du coup, Rain n’avait pas pu limiter la casse. Pensant peut-être conserver sa dignité qui s’était envolée au moment même où il avait fléchi devant le vampire, se laissant volontairement dominer par la belle, Trajan prétendit le contraire en affirmant qu’un bambin avait plus de force que l’assassine.
« "Le gamin de cinq ans" qui s’amuse à me provoquer ? Je m’incline. »
S'incliner devant Trajan et son attitude presque touchante, à chercher le bâton pour se faire battre... Puis il la dévisagea, ce qu’elle détestait cordialement, avant de la froisser pour de bon en lui accordant cet instant de poésie. Elle voulut rétorquer, mais elle se tut. Son visage se ferma... ...elle finit par le défier du regard, visiblement contrariée.
« Gardez vos proses… Regardez vous,… vieil ivrogne, vous n’êtes que l’ombre de vous même... »
Réaction épidermique à un semblant d’attention. Elle rejetait catégoriquement toutes marques d’attaches, ou tout simplement, de considération.
Rain le regardait, impuissante. Que faisait t-elle là ? Elle aurait du le tuer à l’instant où il s’était évanouit. Mais l’Eurasienne ne savait pas quelle force la poussait à rester avec son ennemi. Etait-ce de la compassion, qu’elle éprouvait à l’égard de cet écorché vif dont elle ressentait le profond marasme ? Le don vampirique de Rain était celui de ranimer les démons jadis vaincus par leurs créateurs… Si certains parvenaient à oublier les mauvais souvenirs et les peurs noires, ils se trompaient en pensant qu’ils s’en seraient débarrassés à jamais. Un traumatisme vous suit toute votre vie. Il réapparait quand on ne s’y attends pas, dans les moments de faiblesse, d’égarement… on le laisse entrer, et il vous dévore à nouveau. Rain avait en sa possession, un bien triste pouvoir que celui de rappeler ces angoisses que l’on croyait balayées par le temps.
Mais elle ne guérît pas du mal. Elle le provoque.
Néanmoins, pour une première fois depuis 367 années d’existence, Rain allait tenter d’inverser le processus. Alors que Trajan cuvait sa fiole de whisky, le vampire disparut ; il put sentir sa présence à ses côtés, elle ne s'était pas enfuie. Ses longs cheveux sombres tombaient en cascade sur le torse du vieux loup ; lorsqu’il leva le menton, il tomba nez à nez avec l’Eurasienne. Trajan fut alors happé par le regard hypnotique de la belle. Elle le chevauchait, ses mains emprisonnant le sommet du crâne de sa proie. Perdu dans le lagon de ses yeux, le lycan ne comprenait sûrement pas ce qui lui arrivait : Rain pénétrait son esprit, doucement mais sûrement… Seulement, cette fois, elle n’allait pas s’imprégner d’un Mal qu’elle ne connaissait que trop bien, au contraire, la sociopathe chercha le Bon dans les méandres de l’esprit de Trajan. Un souvenir heureux, qui sait. Elle ne s’était jamais essayée à l’exercice, peut-être allait-elle échouer mais elle avait anticipé la difficulté en tentant cette approche directe qui déconcerterait le vieil homme… A l’accoutumée, Rain n’avait pas besoin de contact tactile avec les malheureux qu’elle tourmentait. A la longue, elle avait su mettre à mal un ennemi sans même le regarder. Cette fois c’était différent… Et elle n’avait aucune idée du résultat… Alors qu’elle était en pleine introspection, elle se confronta à une réminiscence emplie de liesse… Le décor désuet de la chambre de Trajan avait disparu de l'esprit de ce dernier : seul, face à son Monde, que la marionnettiste explorait en quête d'un instant de bonheur qui serait peut-être plus réconfortant qu'une lampée de whisky. La fiole se vidait sur le sol, le lycan n'avait rien vu venir...
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Sujet: Re: Eleanor & McKenzie [PV. Trajan Andoras] Mar 13 Oct - 20:41
Une certaines sympathie naissait en Trajan pour cette Lady Vengeance. Oh, vous savez, on aurait put confondre ça avec de la drague pur et dur, mais non, c'était bien autre chose, les hommes sont lourds de natures, et c'est pour ça qu'on les envoi balader, ainsi, draguer a outrance c'est se faire envoyer balader, et une femme qui répond à ça c'est amusant, c'est intriguant, surtout quand cette femme est la mort, quand elle peut vous briser d'un simple claquement de doigt, ça rend cette morne vie amusante, distrayante, plaisante!
Ainsi, il n'était nullement envouté par le charme vampirique de la belle, a moins que. Etait-ce sa nature "suceur de sang" qui la rendait si piquante, si cruel? Etait elle ainsi avant? Ou comme lui la "transformation", l'avait changé. Trajan s'était d'ailleurs souvent demandé comment il aurait put être sans ça, sans cette vie de loup, aurait il été quelqu'un d'agréable? Peut être aurait il été bien moins aigris. Peut être était il sympathique au fond de lui, mais il préférait malgré tout s'entourer de cette armure d'airain qu'était la méchanceté et le cynisme pour décourager les gens de lui parler et de l'apprécier. Malgré tout ce qu'il faisait, il souffrait terriblement de la solitude alors qu'il se persuadait du contraire, c'est pourquoi la présence de la vampire alors qu'elle était de par sa nature un ennemi héréditaire lui était plaisante, surtout, que, il voyait un peu en elle son reflet, une personne blessée et pourtant qui se donnait un air tellement fort. D'ailleurs, il ne put s'empêcher de sourire lorsqu'elle souffla quelques paroles sur le fait qu'elle pouvait le briser en profitant de ses faiblesse. Elle avait déjà put le tuer un nombre incalculable de fois et ne l'avait pas fait, et puis, il était près, mourir n'était qu'une autre vie, certes, il n'était pas suicidaire mais bon, il se savait sans aucune chance contre un vampire, du moins sous forme humaine, alors...vu qu'il n'avait pas envie de redevenir immortel.
Soudain, les paroles dures virent frapper le lycan de plein fouet, comme un coup de poings, mais une douleur bien plus terrible que les coups de Rain, il senti ses mains se refermer lors de l'élocution de l'asiatique :
« Vos pairs seraient sûrement déçus de vous… le chasseur de vampire, sacro-saint protecteur des humains, celui là même qui se laisse avoir bêtement par son ennemie… Vous qui détestez cordialement les créatures à sang-froid… pourquoi vous laissez vous bernez par nos petits tours de magie ridicules… ? »
La jointure de ses mains en étaient blanches tellement il serrait fort, il avait une envie irrépressible de la faire taire, de lui hurler de fermer sa gueule, que savait elle? Ses pairs! Il n'avait rien demander lui, il n'avait jamais voulu de cette lycanthropie, il n'avait pas de haine pour ces buveur de sang, adversaires, qu'avaient ils vraiment de différent des humains? La guerre, était-ce les vampires qui l'organisaient? Les hommes pouvaient être bien pire que les immortels, alors que personne ne viennent lui casser les couilles avec ça! Lui n'avait jamais voulu de cette immortalité! Lui il aurait voulu d'une vie tranquille, de trois enfants, d'une femme aimante, il aurait voulu voir son frère les jours de fêtes, mais non, la vie en avait voulu autrement, et de puis les plage de Normandie, il avait traîné sa carcasse, il avait chassé jusqu'à ce qu'il n'en puisse plus, qu'il ne puisse plus de cette vie.
Les douces paroles ne semblèrent pas plaire à Si-Jie, elle ne gratifia le lycan que d'un regard noir et de paroles acerbes, était ce la fin? Allez elle mettre fin au jeu? Vieil ivrogne, oui, si elle voulait, ombre de lui même, ombre de qui? De ce jeune garçon plein de vie? De ce chasseur? Pour qu'il y ait une ombre, il fallait qu'il y ait du soleil Yoko, oui, il fallait une lumière qui nous éclaire. Ca faisait longtemps qu'elle s'était éteinte.
Soudain, alors que Trajan vidait une lampé, il fut renversé par elle, qu'allait elle faire, le tuer? L'embrasser? Trajan votait pour la proposition une, mais ce ne fut pas elle qui sorti, ni même la deux (dommage...), ce fut alors une sorte de brouillard, il senti ses mains devenir lâche et entendit a peine sa flasque glisser des ses mains pour se vider sur son sol.
Son esprit n'était que méandres de passait, tout revenait en arrière, mais juste les moment "posé", oui, il y en avait eut, souvent seul, tristement seul, c'était des moment de solitude, face à la mer, face aux lacs, peignant des œuvres que personnes ne verraient, mais lentement, certainement, le fil remonta le temps, il arriva pour arriver avant la guerre, oui, voila le moment le plus heureux de sa vie...
Il était là, allongé dans les champs, cette herbe verte et grasses des plaines de Grande Bretagne, le soleil irradiait d'une lueur chaude et mielleuse, caressant délicatement le visage du lycan, il était là, dans une chaise longue, riant, le visage heureux, sans la moindre trace de haine, de fatigue, sans cette air abattu, les yeux bleus délavés étaient de magnifique fleuves de rire, malicieux, coloré. Il n'y avait plus cet air terne. Il était bien, assis à côté de cet homme à peine plus jeunes, aux traits semblables, son frère visiblement. Oui, il n'avait rien de vieux et il était heureux, un moment de plénitude. Les deux hommes riaient quand soudainement le plus jeunes lâcha :
-On est bien là... J'espère qu'on sera souvent comme ça...
Le plus vieux tourna légèrement sa tête avant de lâcher :
-On sera encore comme ça dans nos fauteuils roulants... -Tu parles, tu seras trop sénile pour ça Trajan! -Ouais, enfin moi, je fantasme pas sur Madame Pinecote!
Un nouveau rire, frais, vivant naquit de la gorge de Trajan alors qu'il se tordait au grès de ses contractions musculaires, il avait l'air heureux ce Trajan, loin de celui de nos jours, loin de ce visage tiré et fatigué. Bien voila Rain, tu voulais un souvenir heureux, que vas tu faire le relâcher? Continuer de regarder son esprit? Tout cas est il qu'il se serre contre toi Rain, oui,son corps agit seul, sans rien voir, il te serre comme un enfant serre sa mère, il te serre comme une amoureuse rejeté qui se serre à une peluche alors que de ses yeux déçus naissent des larmes, d'ailleurs, n'est-ce pas des larmes qui luisent et qui tombe des paupières du lycan, depuis combien de temps n'avait il plus versé de larmes? Ôh Rain, regarde ton œuvre, il pleure, bravo, tu l'as blessé là où personne n'avait réussit, il a put le revoir, il a put se souvenir, pourtant ne souffrait il pas toujours autant? Savoir que ce bonheur jamais ne pourra se répéter. Alors Rain, que vas tu faire maintenant que l'empereur pleur? Le frapper? Le pousser à te haïr?
All the lonely people Where do they all come from? All the lonely people Where do they all belong?
Rain Si-jie « I've seen through this HELL in your EYES »
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Sujet: Re: Eleanor & McKenzie [PV. Trajan Andoras] Dim 18 Oct - 15:26
De la sympathie… ? Pour un être dément, dont le seul but était d’ôter la vie aux innocents, les grands perdants de l’Histoire ? Là était toute la curiosité de leur relation fraiche de quelques heures. On ne pouvait que ressentir effroi et angoisse face à cette envoyée de la Mort. Les hommes & femmes qui croisaient sont chemin se laissaient charmer par le visage de la faucheuse… …contre son gré. Si elle était un objet de désir, elle ne jouait nullement de ses atouts. Elle voulait bien croire que Trajan n’était pas à la recherche d’une femme à chosifier, celle que l’on affiche et dont on est fière. Etait-il seulement en quête de l’âme sœur ?
Trajan se posait des questions existentielles qui avaient traversé, il fut un temps, l’esprit de l’Eurasienne. Mais elle s’était depuis longtemps résolue à s’avouer la triste vérité : son âme était noire de nature, la transformation n’avait fait que galvaniser sa cruauté. Du moins c’est ce qu’elle s’échinait à penser. La réponse du lycan était bien plus incertaine. Lui ne se mentait pas, émettant des doutes sur sa supposée bonté. Autre supposition ambiguë : celle que soulevait son bonheur. Ces deux êtres solitaires étaient-ils seulement heureux ? Une fois de plus, Rain avait un avis tranché sur la question, manquant peut-être de franchise envers sa propre personne, contrairement à Trajan, déjà plus conscient de la qualité de sa vie…
Rain n’avait aucune idée de la ligne de conduite que suivait le vieil ermite : le refus de se transformer pour se rapprocher d’une existence plus humaine… De prime abord, elle jugerait ce comportement de sot, faisant appel à son insatiable sens de la répartie. Mais au fond, elle approuvait ce mode de vie, qu’elle suivait elle même, en se surprenant des fois à utiliser ses propres armes contre elle : le sang des morts qui rendait les vampires, vulnérables. Mais si elle ne se doutait pas de ce qui pouvait bien se tramer dans l’esprit du lycan, sa réaction aux propos de son interlocutrice l’interrogea… Visiblement irrité, il ne semblait pas en mesure de rétorquer. La rancœur était trop profonde. Peut-être se contenait-il pour ne pas déverser sa colère sur sa convive.
Et ce ne fut pas de l’aversion qu’il lui jeta au visage, mais des larmes. Une cascade de désespoir dont elle était à l’origine.
Rain avait elle-même du mal à se remettre de cette introspection. La joie et la chaleur qui se dégageait de ces réminiscences, elle venait de les vivre, là, tout de suite… Son corps glacé s’était alors soudainement couvert d’une chaleur généreuse, son aura pernicieuse s’était enrobée d’un voile de candeur, et son esprit s'était laissé envahir par l'ivresse de la joie. Si le bonheur était l’oxygène des hommes, pour Rain, il était un véritable poison. Elle ne supportait guère de voir des êtres réunis sous une bonne étoile. La balance n’avait jamais été équitable. Non pas qu’elle les jalousait, mais l’injustice pesait lourd sur ses épaules, malgré les années passées à se faire une raison.
L’image du frère de Trajan encore encrée dans son esprit, la créature à sang-froid était plongée dans le plus grand marasme : chaque rire, chaque regard emplie de joie, était une plaie ouverte de plus qui se creusait dans l’esprit torturée de l’écorchée vive. Puis, cette étreinte inattendue. L’acte de trop. On ne l’avait pas enlacé avec tant de sincérité… oui… depuis plus de vingt ans… depuis ce printemps 1981… où elle était lovée dans les bras de sa compagne, la veille de leur mise a mort… Cette étreinte emplie de promesses… que Rain n’avait pas su tenir… La culpabilité qu’elle avait eu tant de mal à faire taire, revint soudainement frapper à sa porte.
Plus par automatisme de défense que par esprit de vengeance, Rain eut alors la réaction d’inverser le processus. Peut-être aussi pour se faire détester définitivement. Comme si le mettre à nu n’avait pas suffit, elle piétinait le reste de la dignité de Trajan, qui avait alors osé rouvrir la boite de Pandore, ne faisant que lui rendre la pareille. Déboussolée, malaisée et en colère contre elle même, Rain, après avoir laissé Trajan l’enlacer, se glaçant d’effroi sous le choc, le repoussa violemment contre le lit. Son aura, qui s’était alors adoucie il y a de cela quelques secondes, retrouva sa noirceur pesante, semblant reprendre facilement le pas sur les souvenirs bienheureux qui s’étaient invités dans l’esprit de la manipulatrice. Surplombant son nouvel ennemi, elle le toisa : il put alors sentir à nouveau ses forces décliner et le monde onirique s'ouvrir de nouveau à lui. Mais cette fois, alors que l'obscurité avait envahi son esprit, Trajan ne vit pas son frère, mais le Néant. Une agitation. Les vagues. L'humidité. Il se mit alors à transpirer, sans vraiment comprendre pourquoi. Puis, la victime du vampire ressentit à nouveau la moiteur du veston kaki lui coller au corps. Une sensation glacée au visage. La caresse du casque au métal froid, qui lui était bien familier... Prenant conscience de ce qu'elle était sur le point de faire, Rain interrompit brusquement l'introspection, coupant court au contrôle qu'elle avait sur Trajan. Elle était complètement perdue... Son regard profond fuyant maintenant les billes bleues du vieux loup...
Si elle n'était pas coincée ici, elle lui aurait ordonné de partir. Mais l'Eurasienne était au domicile du professeur, à se demander encore ce qu’elle faisait là. Balayant la chambre du regard, Rain chercha désespérément une issue ; lançant un regard assassin au lycan : un maelstrom de ressentiments émanait de ses yeux pénétrants d’un vert abyssal. Ce fut leur dernier échange. elle disparut quelques secondes plus tard, la fenêtre entrebâillée laissant deviner sa fuite.
La pluie battait fort au-dehors. Comme si les astres cherchaient à laver la Terre de ses pêchés… Mais le Mal qui rongeait certaines âmes était incurable. Si tant est que son Incarnation en ait une. Eleanor s’en est allée, laissant McKenzie seul sur scène, dans ce théâtre sinistre où les acteurs se rencontraient entre Vie et Mort...
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Sujet: Re: Eleanor & McKenzie [PV. Trajan Andoras] Dim 18 Oct - 17:19
Il y a des moment ou un être n'a aucun contrôle sur sa vie, où il n'est qu'un pion que l'on balade, c'était un peu ce qui se passait pour Trajan, oui, durant cet acte, il n'était que marionnette. En effet, un instant après ce bonheur intense, après cette joie, il revint dans cette petite chambre de Hanover, il la voyait face à lui. Qu'avait elle fait? Le vieil homme compris qu'elle était la cause de ce bonheur, pourquoi? Pourquoi avait elle fait cela? Pourquoi le rejetait elle? Avait il eu un contact physique? Cela semblait probable vu comment elle venait de réagir. Avant que "l'empereur" n'eut le temps de faire la moindre chose, de prononcer ne serait que la plus petite parole, il senti le vide, sa chambre disparaissant une nouvelle fois pour ne laisser que le néant, mais pas n'importe quel néant, il sentait soudainement cette odeur d'écume, il entendait le sifflement des mg42, le vent qui charriait ces odeurs de poudres, il pouvait sentir contre sa peau ce tissu inconfortable est trempé, il pouvait le reconnaitre sans le voir son haut kaki, il pouvait sentir ce poids sur sa tête, cet acier froid mais salvateur, que... Le lycan comprit qu'il était de retour sur les plages de cette Normandie lointaine, plage maudite abreuvé du sang des enfants américains, anglais, canadiens, australiens, ces armées des "peuples libres". Déjà, au fond de la gorge du loup-garou, une boule naissait, il ne connaissait que trop bien le scénario qui allait se déroulé, mais, alors, tout s'arrêta, comme si le film venait d'être coupé il se retrouvait dans cette chambre aussi rapidement que la première fois. A quoi jouait elle? Souhaitait elle le torturer? Alterner ces moment de bien être et de rage?
Que voulait elle? Pourquoi faisait elle donc cela? Cette vision de malheur, était-ce une erreur? Rain! Réponds à ces questions! Voilà ce que hurlaient les deux pastilles azurs qui servaient d'yeux au lycan, ils cherchaient leur "confrères" chez la vampires, mais rien, elle détournait le regard, comme si elle était honteuse, alors quoi? Tu fais quoi Rain? Le lycan voulu une nouvelle fois ouvrir sa bouche, mais il ne put, il la comprit perdu. Avait il était tout les deux bouleversé par "ses" vision?
L'eurasienne jeta un regard, un unique et dernier regard pâle sur le professeur. Pourquoi Rain? Elle disparut quelques secondes plus tard par la fenêtre, presque comme par réflexe, le loup couru jusqu'à celle-ci, ignorant cette douleur, tombant à moitié sur le plancher, sa jambe le trahissant sans cesse. Mais, une fois à cette fenêtre, rien, passant la tête par la dite fenêtre, il commença a la chercher du regard hurlant de sa voie la plus forte possible :
-RAIN! RAIN! ESPÈCE DE LÂCHE! RAIN! RAIN!!
Tombe l'eau, tombe sur ce visage, voilà, on dirait encore un chien mouillé qui hurle après son maître, pourquoi, pourquoi as tu fais ça Rain, il ne comprend pas, il ne sait plus, il te hait, il t'admire. Tu deviens une énigme, tu deviens la mort, non, il ne te laissera pas comme ça, tiens, un dernier hurlement du lycan, plus calme, plus fort, plus claire, il sait que tu peux l'entendre :
-Rain...Si tu veux un café...Ou te prendre une claque dans la gueule... Passes à l'appart...
Un sourire nait sur le visage du loup qui referme alors cette fenêtre pour finalement aller s'écraser sur ce lit, son corps brisé, son esprit totalement déboussolé. Rain, pourquoi as tu fais ça, qui es-tu? Lé méchante de la pièce? La gentille? La victime? L'empereur déchu est couché, sentant ces draps qui sont encore parfumé de l'odeur odieuse de la vampire. Pourquoi lui ma,que-t-elle? Avait il trouvé en cette femme une sorte d'alter-égo? Lui même ne le savait pas trop, mais cette soirée avait été...étrange. Le lycan se renferma dans sa solitude, se laissant bercé par Morphée.
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Dim 23 Aoû - 0:28
