Hunt the Bloodsucker ▬ Léo

▬ 23.42 • » Mahala faisait de son mieux pour ne pas s'endormir cette nuit-là. Elle préférait de loin passer en revu tout ce qui se trouvait dans cette maison plutôt que de fermer l'oeil et revoir ce souvenir qui la hantait nuit après nuit, la guettant sournoisement pour bondir sur elle dès qu'elle aurait une minute d'assoupissement. C'est pourquoi il fallait à tout prix qu'elle bouge. Et c'était bel et bien ce qu'elle faisait à cet instant. Toutes ses affaires avaient été retournées par ses soins, autour d'elle, si bien que l'on aurait pu croire qu'une tornade était passée par-là. L'esprit organisé et maniaque que la jeune Alsoomse avait prix le dessus pour cette fois, elle ne pouvait pas rester sans rien faire de toutes manières, sinon elle ne se rendrait même pas compte qu'elle aurait fermée l'oeil, jusqu'au moment où elle se réveillerait sur le plancher. La jeune femme passa une main sur la poussière qui c'était posée sur un ancien livre de cour qu'elle possédait lorsqu'elle allait encore à l'université dans le but de devenir avocate. À cette époque, elle trimballait cet ouvrage partout où elle allait. À ce souvenir, Mahala ne pu contenir un sourire avant de le ranger dans un carton. Un soupir lui échappa. Il y avait des moments où elle regrettait de ne pas avoir décidée de retourner en fac de droit pour poursuivre les études qu'elle avait stoppée lorsqu'elle était devenue ce qu'elle était aujourd'hui. Elle aurait pu faire une belle carrière elle le savait, auparavant, elle avait eu tout pour elle. À présent, elle ne pouvait plus y songer. Avec les vampires qui débarquaient de plus en plus à Hanover, elle ne pouvait se permettre de se plonger dans des cours alors qu'il y avait des humains dehors, sans défenses. Et puis à quoi bon ? Cela ne pourrait aboutir que sur un cul-de-sac, Mahala ne se faisait plus d'illusions maintenant. Assise en tailleur sur le plancher de sa chambre, elle referma le carton qu'elle venait de remplir et le poussa du bout des pieds sous son lit avant de s'étirer. Il ne restait plus rien autour d'elle maintenant ... Elle s'allongea un instant sur le parquet froid et ferma les yeux un petit moment, histoire de détendre convenablement les muscles de son dos. Ses sens étaient aux aguets, mais il n'y avait aucuns bruits anormal dans la maison. Tout était calme. Si calme qu'elle commençait à se sentir partir ... Elle rouvrit brusquement les paupières et se releva en grimaçant. Non, pas de sommeil. Pour faire bonne mesure et comme elle se connaissait très bien, elle préféra sortir dehors et elle referma la porte du domicile à double tours. Certes les sangsues n'utilisaient pas les portes c'étaient bien connus, mais c'était une forme d'habitude qu'elle n'avait pas oubliée.

La jeune femme passa une main dans l'une des poches de son jean et s'engagea sur le chemin, ayant dans l'idée de s'accorder une petite promenade dans les bois, pourquoi pas pour chasser un peu ? Cela faisait un moment qu'elle ne c'était plus lancer à la suite d'un cerf juste pour le plaisir. Enzo veillait tellement à ce que la population humaine soit en sécurité et ne soit pas attaquée que Mahala en oubliait les rares plaisirs qu'il y avait à être une louve. Avec un petit sourire, elle s'enfonça dans le couvert des arbres et une fois bien dissimulée, elle retira ses vêtements un à un, les laissant glisser le long de son corps avant de les attacher solidement à sa cheville, au bout d'une corde. C'était réellement désagréable de se promener avec cela, mais c'était le seul moyen que la jeune Alsoomse avait trouvée. Ce n'était franchement pas pratique, il faut l'admettre. Quelques instants plus tard, une sublime louve aux couleurs brun/roux lançait son corps agile parmi les arbres. Mahala sentait parfaitement la terre sous ses pieds et en appréciait le textile. Tout comme l'odeur de la forêt au bout de son museau et l'énergie dont ses muscles faisaient preuve. Elle aurait aimée que ses compagnons de meute soient-là avec elle. C'est toujours plus amusant à plusieurs ... au fond d'elle, quelques voix lui répondit et un sourire canin prit forme sur les lèvres de la louve qui bondit soudainement et s'arrêta de bouger. Mahala ce trouvait à quelques mètres maintenant du lac Winnipesaukee ... et plusieurs animaux s'y abreuvait. Alors que Mahala s'apprêtait à bondir sur eux, une nouvelle odeur lui passa sous les narines. Si forte et si intense qu'elle lui brûla le museau, la faisant éternuer. Le petit troupeau de cerf releva brusquement la tête vers l'endroit où elle se trouvait et humèrent l'air au-dessus de leurs têtes. Ils durent sentir son odeur car quelques instants plus tard, ils décampaient. Oh, certes Mahala aurait très bien pu les poursuivent, mais il y avait à présent plus urgent à faire. Qu'est-ce qu'un vampire pouvait bien faire ici ? Ce n'était que forêt .... Et puis c'était la Réserve. Le regard doré de la jeune louve s'assombrit tandis qu'elle commençait à suivre la piste . Elle due si reprendre à plusieurs fois. Il fallait l'admettre, elle ne supporterait jamais cette odeur trop .. épicé ? Ce parfum si ... enfin trop fort qui émanait de ces foutu buveurs de sang ! Cela la répugnait littéralement ! Mais dans un sens, elle préférait voir ce qu'il se passait plutôt que de repartir chez elle. Après tout, même si elle semble être une personne sans coeur, elle en a bel et bien un et sa conscience l'aurait un peu trop travaillée. Pendant une petite demi-heure, elle vagabonda dans la forêt, suivant la piste, museau à terre. Par moment, celle-ci s'effaçait sur plusieurs mètres avant de réapparaître plus loin, comme si cette bestiole c'était amusée à sauter. Ce qui exaspérait la jeune louve. Au bout d'un petit instant, elle s'arrêta et se mettant sur ses pattes arrières, elle huma les odeurs qui l'entourait, sentant quelque chose de différent. Elle ne savait pas encore quoi certes ... enfin si. Cette odeur lui était familière évidemment. C'était un loup. Sauf qu'elle n'avait pas l'impression de le connaître .... peut-être ne faisait-il pas parti de la meute ? C'était la seule raison. Elle avait vécue bien trop longtemps parmi ses frères pour ne pas les reconnaître, de plus, ceux-ci l'aurait prévenue qu'il la rejoignait. Or aucunes voix ne lui parlait pour l'instant. Après une petite hésitation, la jeune Alsoomse finit par reprendre forme humaine et sa fine silhouette se détacha parmi les arbres. Sans plus de cérémonie et sans réelle pudeur - depuis le temps qu'elle se changeait devant les hommes de la réserve, ce n'était plus une gêne - elle se rhabilla, constatant que ses vêtements étaient pour une fois restés sagement au bout de la corde. Puis, Mahala regarda autour d'elle, cependant rien ne semblait s'approcher ... poussant un claquement de langue agacé, elle lâcha tout haut ;

« Bon je sais que vous êtes là, je n'ai pas le temps de jouer aux devinettes, montrez-vous ! » dit-elle une voix que l'on pourrait qualifier de cynique comme à son habitude. Cependant, la patience en ce moment, n'était pas réellement son fort, elle espérait ne pas avoir à attendre. Non de toutes manières, elle se connaissait suffisament pour savoir qu'elle ne patienterait pas. Ce n'était même pas la peine d'y penser. Un craquement se fit entendre et la jeune Alsoomse se tendit légèrement, croisant les bras sur sa poitrine, un air de défi peint sur son beau visage.

Les branches feuilles qui courbaient sous le poids de la neige à demi- fondue s'écartèrent sous l'imposante carrure du loup blanc. Celui-ci n’avançait pas après pas, s'enfonçant dans le sol meuble, largement humidifié par la fonte de plus en plus soutenue de la neige. Ces narines dilatés au maximum, se rétractèrent à nouveau puis recommencèrent ce petit manège pendant que Son esprit triait et rangeait chaque odeur, chaque saveur qu'il détectait tout en continuant sa lente progression. Il ne cherchait rien de particulier cette fois, d'ailleurs la plus part du temps, c'était plutôt les vampires qui lui tombaient dessus que l'inverse. Clara s'était attribué un autre secteur de chasse, non que la chasse en solitaire ne soit pas dangereuse, elle l'était bien sûr mais l'un comme l'autre y était habitué.

De toute façon, elle n'était pas assez loin pour ne pas être là en quelques minutes si le besoin se faisait sentir et l'inverse était aussi vrai.

En faite, la chasse en solitaire était devenue dangereuse. Les vampires n'était pas stupide, bien que de nature nomade et vivant peu en groupe, il voyageait de plus en plus en nombre dans la région. Leurs éliminations devenaient compliquées. Léo n'était pas dupe, il viendrait le temps où il devrait s'allier à d'autre loup s'il voulait poursuivre sa tâche à Hanovers. L'heure n'était pas au départ, non. Quelques choses de très important se tramaient dans la région et il découvrirait quoi.

L'avenir était incertain, et flou. Léo pensait que l'avenir était ce que l'on en faisait, et que voir l'avenir était virtuellement impossible car le seul fait d'en avoir connaissance, le modifiait. Comme une anguille sauvage bien décidé à échapper à toute capture. L'avenir était une notion sauvage, et indomptable! Une notion que même le plus puissant des pouvoirs, ne pouvait qu'entrevoir.
Un homme seul peut t-il changer le cours des choses ? Le shoshone en doutait, bien qu'il eut aimé avoir plus de poids dans la balance. Il n'aimait pas la guerre, mais y participait avec enthousiasme...elle était un mal nécessaire. Il aurait cependant aimé pouvoir en prédire l'issue, ce dire que tout ce qu'il faisait mènerait à leurs réussite, à leurs victoires mais Il y avait toujours des imprévus comme la chance, où le hasard. Après tout, la guerre n'était rien de moins que l'une des manifestations d'un concept éternel, celui de la mort. Et la mort, de même que la vie, n'était pas un concept figé assujetti à quelque destinée illusoire, Que ce soit celle de la victoire ou de la défaite.

Le loup d'un blanc éclatant s'immobilisa sur la rive, humant les odeurs porté par l'air ambiant. Il admira le panorama quelques instant, le soleil était encore maître de la région, pourtant, déjà les premiers signe de l'aurore se montrait à l'horizon. Le ciel, d'un bleu assombrit, devenait ocre là bas, loin devant son regard. La nuit serrait bientôt reine et sa chasse pourrait commencer. Pénétrant de ces pattes avant dans l'eau glacial, il ouvrit la gueule et s'abreuva de grande lampées d'eau fraiche. L'eau Glacial le sustenta sans que la froideur de l'eau ne le dérange. Il aimait ce genre de plaisir, cette liberté que lui offrait son statut de loup. Posant son regard sur les berges qui bordait le lac Winipesaukee, il rétracta sa langue et ces muscles facials se contractèrent alors qu'un bâillement traversait son visage. Il lui restait quelques heures avant que la lune ne soit haute dans le ciel. Il se dit qu'il pouvait en profiter pour dormir un peu, sans toit ou appartement à proximité, il ne dormait que peu et la fatigue finirait par avoir raison de lui.
Il ne risquait pas d'être dérangé mais pourtant, il prit le temps de trouver un fourrée qui le dissimulerait efficacement de ceux qui pourraient passer par la...Se roulant en boule au milieu des taillis, il bailla à nouveau, ferma les yeux et s'enfonça dans un sommeil sans rêve...

Lorsque sa conscience s'éveilla enfin et qu'il émergea des bras de Morphée, la lune était haute bien visible dans le ciel étoilé, sans être à son zénith, la soirée devait être bien avancée sans avoir atteint minuit.
Il tournant la tête à droite et à gauche. Identifiant un bruit lointain, indistinct mais que leurs sens développée bien au-delà de la norme humaine, leurs permettaient de percevoir comme s'il provenait de tout proche. Un, non plusieurs bruits de pas. Des pas précipité, comme dans une course. Où une fuite. Les premiers étaient plus légers. Ceux de cerf probablement. Au rythme et aux nombres, au moins trois représentant... Les seconds étaient plus lourd, plus patauds. Ils évoquaient le martèlement du tonnerre. Un animal, très gros... Avançant furtivement, il se concentra sur la direction d'où venaient les bruits et distingua les odeurs qui confirmaient sa première impression. Son esprit compila tout ce qu'il venait d'apprendre en quelques secondes et l'espace d'une fraction de seconde, en tira les conclusions qui s'imposait. C'était cela aussi l'avantage d'être un loup. L'esprit n'était plus limité, aucun délai entre la pensée et le raisonnement. Pas plus qu'entre la pensée et l'action.
Son instinct lui avait donc appris que les premiers pas étaient ceux d'un animal, probablement un cerf très nombreux dans la région. Pas de brouhaha de cœur affolé, pas d'odeurs de sang qu'il aurait distingué à des kilomètres à la ronde. Le sang ayant un arôme bien distinct. Une saveur qu'ils pouvaient percevoir de très loin. Les bruits qui suivaient étaient ceux d'un prédateur. Peut être un puma. Ou un loup. Il chercha la conscience de sa complice, Clara devait être un peu plus loin maintenant, il percevait sa conscience comme si elle avait été à ces côtés mais il savait pourtant qu'elle était loin, son instinct le lui dictait, il ne l'expliquait pas.

S'enfonçant dans les bois sous le couvert de la nuit, il avançait silencieusement. Le pas léger, tout les sens au aguets. Ces oreilles se couchèrent à la fraction de seconde où sa vue distingua la silhouette d'une louve proche de la berge, s'apprêtant à bondir sur...Sur quoi? Son regard se posa sur les herbivores qui s'abreuvaient lentement sur la berge, l'eau masquant leurs pattes à mi- hauteurs. Inconscient du danger, Les cerfs durent entendre un bruit, celui de la louve qui relevait brusquement la tête en heurtant un feuillage. Le bruissement pourtant presque insonore suffit à les faire décamper au plus vite. Pas très efficace comme technique de chasse ironisa-t-il...

Puis le vent porta les effluves jusqu'à lui. Ces narines se contractèrent, tentant de repousser l'agression olfactive. Cette odeur...lui brûlait! Désagréable pour lui, comme la sienne l'était pour eux, les vampires. Il releva la tête, au aguets puis s'avança. Il ne parvenait pas à distinguer la différence entre les flagrances de vampires, malgré tout son entrainement, mais une chose était sûr: s’ils les sentaient, il y aurait du grabuge. Relevant de tant à autres la tête, il s'enfonça dans la forêt, à bonne distance de la louve qui suivait-elle aussi la piste des sangsues. Le shoshone pouvait sentir l'odeur de la femelle, mais elle semblait trop absorbée par sa traque pour remarquer la présence d'un individu à quelques centaines de mètres derrière lui. Mué par des années de déplacement en forêts, il avançait rapidement et sans le moindre bruit. Ces arbres, cette mousse et ces feuilles qui recouvraient le sol...tout cela était son domaine, la forêt était sa maison, son foyer. Il y évoluait comme chez lui, interprétant avec habilité, chaque bruit et chaque silence. Chaque trace, chaque odeur. Ces traques n'en étaient que facilitées, il avait sans cesse l'avantage du terrain. Sautant habilement par dessus quelques souches, il s'immobilisa dans le creux d'un arbre. Son regard aussi aiguisé que ces crocs avait remarqué que la louve s'était immobilisée. Elle avança parmi des feuillus, une espèce d'arbres qui gardaient ces feuilles, même pendant l'hiver.
Elle disparut de son champ de vision, agacé, Il décida de s'avancer un peu. Silencieux, le loup effaça en quelques enjambées la distance qui les séparait et enfin, la retrouva dans son champ de vision. Mais la louve couleurs chocolat avait laissée la place à une femme, totalement nue qui s'habillait avec des mouvements précis. Le loup aurait déglutit s'il avait put...c'était une belle jeune femme, magnifique même...Et sa nudité ne faisait que renforcé cette apparences flatteuse. Léo aurait été presque désolé qu'elle continue à s'habiller ainsi mais dans son esprit, la raison de sa présence ne le quittait pas: La chasse. C'était toujours ainsi que cela se passait, Léo cédait la place au tueur, plus de jeune homme. Plus de Shoshones. Juste le loup. Juste l'instinct.

C'était sans doute ce qui faisait de lui un traqueur hors pair, il n'était pas comme les autres loups-garous. Il n'était plus mi-homme mi loup, il était juste loup, l'animal qui sommeillait en lui reprenait le dessus, effaçant toute faiblesses de ces sens. Il n'était qu'instinct et réaction. Reprenant ces esprits, il observa la jeune femme pendant de longue minute. Hésitant sur la marche à suivre. Le tableau était Idyllique. L'excellente vue du shoshone lui offrait un spectacle sans pareil, La lune haute dans le ciel et les arbres qui laissaient juste assez de place pour laisser filtrer ces rayons éclairant le sol. Les éclats lunaires se reflétant sur les cheveux ondulés de la jeune femme. Sa crinière brune, au reflet chocolaté encadrait un visage ovale aux pommettes hautes et bien dessinées. Un visage Angélique, Une jolie bouche pulpeuse laissant entrevoir des dents aussi éclatantes que le pelage du loup. Un petit nez droit légèrement retroussé laissant toute la place aux beaux yeux de biche que possédait la jeune fille.

Toute amabilité quitta son visage d'ange et, poussant un claquement de langue agacé, elle lâcha tout haut ;

« Bon je sais que vous êtes là, je n'ai pas le temps de jouer aux devinettes, montrez-vous ! »

Cela avait le mérite de répondre à la question muette que Léo s'était posé, l'avait-elle repéré? Que devait-il faire? S’en aller? Se montrer? Il savait que ce moment finirait par arriver mais son côté solitaire n'avait jamais été pressé que cela se produise. Cela dit, en chassant continuellement sur leurs territoires, une rencontre était inévitable, il le savait très bien. Il avança donc, franchissant en quelques pas les buissons qui le dissimulaient. L'Obscurité fut remplacée par la lumière lunaire tandis qu'il entrait lentement dans le petit bosquet faiblement éclairée, dévoilant toute la splendeur de sa couleur éclatante. Des ténèbres ambiantes, il semblait se détacher comme un phare guidant les pêcheurs. Son regard électrique se plongeant dans celui de la jeune femme. Une profondeur abyssale, c'est à cela que la jeune femme se heurta. Puis il s'immobilisa, totalement.
N'esquissant plus le moindre mouvement, son corps immobile comme une statue n'était plus troublé que par le soulèvement presque imperceptible de la poitrine du loup, au rythme de ces respirations.
Il semblait comme jauger l'indienne, puis finalement se décida. Ces traits se radoucir un peu, ces babines se retroussèrent légèrement, formant comme une sorte de sourire. Puis, estimant qu'il ne risquait rien, repoussa lentement le loup en lui. Ces pattes commencèrent par perdre de leurs splendeurs, semblant se griser pour virer à la couleur chair. Son museau sembla se contracter, ces crocs disparurent en même temps que ces longues oreilles.
Quelques secondes plus tard, l'indien au corps fumant avait pris la place du loup. A genoux, il leva la tête vers la jeune femme et faisait fit de la nudité, se redressa de toute sa hauteurs. Lui n'avait aucun vêtement et la pudeur n'avait jamais été dans ces défauts, il plongea alors ces prunelles dans celle de la wineepisaukee.

Que dire? Bonjour? Dans le doute, il s'abstint. Ne tenant pas à se mettre à dos, la première représentante de la meute qu'il rencontrait.

Mahala quitta sa forme animale et bientôt, l'imposante stature animale de l'indienne laissa sa place à une belle jeune femme. Sa nudité ne la dérangeait pas outre-mesure, étant à présent habituée depuis un bon moment déjà au fait qu'elle devait dévoiler son corps au membre de la meute. Elle n'avait pas pu faire autrement et si un jour cela l'avait énervée, ce n'était plus le cas aujourd'hui. Alors qu'elle se rhabillait avec des gestes précis et rapide. L'odeur des vampires lui restait encore en travers de la gorge, mais elle réussit à ne pas éternuer de nouveau. Cette flagrance était pourtant désagréable. Si bien qu'elle avait du mal à sentir autre chose que celle-ci. Cependant, elle n'était pas dupe ... elle sentait à cet instant qu'un regard étranger se posait sur elle. C'est pourquoi, lorsqu'elle eut achevé d'enfiler son débardeur, la demoiselle quitta les feuillus derrières laquelle elle s'était dissimulée et marcha jusqu'au centre de l'espace, tout en lançant des regards rapides autour d'elle - son regard semblait passé rapidement et pourtant, saisissait tout. Au final et faisant profit d'une certaine politesse par rapport à son habitude, la demoiselle haussa la voix pour demander à ce qu'il ou elle se dévoile. Il ne fallait pas trop penser qu'elle allait être patiente pour ce coup-là. Il ne fallait même pas l'espérer. Cependant, le fait d'être épier par une personne inconnue de sa connaissance l'agaçait. Mais outre cet agacement, elle se devait de poursuivre la piste qu'elle suivait depuis plus d'une demi-heure déjà. La présence de vampire à la Réserve l'insurgeait suffisamment. ? C'est pourquoi après quelques secondes qui lui parurent bien longues, un craquement retendit et elle tourna tête vers la provenance du bruit tout en conservant un calme qui ne lui ressemblait pas. Une silhouette imposante se détacha des arbres. Si éclatante que Mahala se demanda comment elle avait pu faire pour ne pas la détecter plus tôt, alors que cette fourrure si brillante semblait capturer les rayons lunaires et les refléter. Alors que Mahala contemplait le loup qui se tenait devant elle, ses yeux furent capturés par le regard de celui-ci qui se détachait du blanc neigeux de sa fourrure. Un bleu électrique déconcertant. Et rafraichissant. Si profond qu'elle ne pouvait en apercevoir le fond. Ce ne fut que lorsqu'il s'immobilisa qu'elle réussit à reprendre un certain contrôle sur la fascination qu'il exerçait soudainement. Elle n'avait jamais vu de mélange aussi harmonieux .. ici à Winnipesaukee, elle ne se souvenait pas avoir vu un loup blanc. La jeune indienne croisa les bras sur sa poitrine, une expression de défi sur le visage, comme si elle l'invitait à reprendre forme humaine. Un petit temps passa, où leur regard ne se lâchèrent pas, comme une petite confrontation. Au final, le museau du loup éclatant s'écrasa, ses oreilles s'aplatirent, il devint soudainement moins imposant et bientôt, accroupis sur le même, un homme se tenait devant elle. Il releva la tête vers elle et ne tenant pas rigueur de sa nudité, se releva de toute sa hauteur. Mahala ne laissa rien apparaître, aucune expression outrée. Si elle avait l'habitude de divulguer son corps, elle était aussi habituée à voir des hommes nus à la Réserve. Un de plus, un de moins, cela ne faisait pas de différence. C'est pourquoi elle ne sourcilla pas. Il était plus grand qu'elle, avec une musculature développée, typique des loups-garous. Cependant, elle eut le plaisir de noter qu'il avait conservée ses deux prunelles azur.

Honnêtement, elle s'attendait à ce qu'il dise quelque chose. N'importe quoi, mais quelque chose. C'est pourquoi lorsqu'elle se heurta à un silence, cela l'exaspéra quelque peu. Ils n'allaient tout de même pas se regarder dans le blanc des yeux pendant trois quarts d'heure tout de même ? Ce n'était pas le genre de la jeune Alsoomse, qui l'ai-je déjà soulignée, n'était pas patiente ce soir-là. C'est pourquoi elle finit par briser ce silence qui se faisait bien trop pesant à son goût, prenant les devants puisqu'il ne semblait pas le faire lui-même.

« Je suis Mahala de la meute Winnipesaukee » dit-elle avec un ton plaisant à entendre et doux. Pour une fois sans note d'ironie, peut-être était-ce dut fait qu'il n'y en avait pas besoin dans ces mots. La jeune femme attendit qu'il prenne la parole. Peut-être pour se présenter lui-même à elle sans qu'elle est besoin de le lui demander. La jeune femme décroisa les bras ce qui la fit paraître moins sévère et peut-être moins intimidante. Voyant qu'il n'ajoutait rien, elle poursuivit, laissant aller sa curiosité « Tu n'es pas de la meute des Winnipesaukee, que fais-tu donc ici, à la Réserve ? Il ne me semble pas t'avoir déjà vu auparavant, ni en centre-ville, ni sur notre territoire ... ? »

.... sinon elle s'en souviendrait, c'est le moins que l'on puisse dire. Comme il est déjà dit au-dessus, elle n'avait jamais aperçue une fourrure si éclatante. Encore moins des yeux si bleu chez un être humain normalement constitué. Les yeux de l'indienne observèrent un long moment le corps de cet homme. Rien le laissait supposer qu'il avait peur .. non au contraire il dégageait une assurance tranquille. Une brise fraîche souleva ses cheveux, amenant à ses narines L'Odeur. Celle-ci lui passa sous le nez et sans qu'elle ne puisse se retenir, elle éternua et fronça son petit nez droit, écœurée. Elle ne pourrait jamais s'y faire décidément. Cela lui brûlait les narines... le supplice avait été tel lorsqu'elle suivait la piste qu'elle pensait pouvoir reposer quelques peu son odorat, mais apparemment, il était inutile d'y songer. Cela lui permit cependant de reprendre le sens de ses priorités et après quelques secondes elle s'éloigna du jeune homme sans le prévenir. Arrivée juste devant le couvert des arbres, elle pivota sur ses talons pour lui adresser un regard et lâcha

« Tu attends la neige ou quoi ? » sans plus de cérémonie. C'était tout elle ça. Mais on ne pouvait pas la changer non plus, inconnu ou pas, il n'avait pas de traitement de faveur. « Tu comptes me regarder faire, ou tu viens avec moi foutre une raclée à c'est buveurs de sang ? » l'interrogea-t-elle, un léger sourire se dessinant sur le coin de ses lèvres, contrastant avec le sarcasme de sa voix.

Elle patienta un petit instant. Certes la chasse en solitaire était plus dangereuse. Plus ennuyeuse aussi, il faut l'admettre. La chasse à plusieurs était toujours plus excitante. Avec les frères de meutes qui se lançaient avec vous, au même moment, en une seule pensée et un seul élan. Certes il ne faisait pas parti de sa meute. Mais, cela pourrait être intéressant.

Après ce qui sembla être une éternité, sans doute du au silence pesant qui accompagnait l'attente de l'un ou l'autre des deux comparses et ponctué par l'intense observation dont il était le sujet. Il aurait dû s'y attendre certes, mais n'étant pas familier des relations qu'elles soient humaines ou non d'ailleurs, cela avait pour effet de le déstabiliser quelque peu. Alors qu'ils s'observaient, l'odeur du vampire ne le quittait pas et il restait au aguets. Il n'avait rien à craindre non, il connaissait la forêt par cœur et savait à présent interpréter les signes qu'elle envoyait. Le silence était le plus flagrant des signaux d'alarme et là, une oreille aguerris aurait entendu le craquement des oiseaux faisant leurs nid, le bruissement des feuilles au passage d'un écureuil, une large noisette entre ces mains mais ici rien de tout cela.

Le danger était loin, sans pour être écarté pour autant aussi le jeune shoshone n'oublia pas en voyant le temps passer, que l'un de ces sang froid rodait dans les parages. Il ne pourrait pas avoir une mort sur la conscience juste parce qu'il avait pris le temps de faire la connaissance de cette indienne!

Lorsqu'elle brisa le silence, Léo fut relativement content de voir que son ton était aimable, sans aucune pointe d'agressivité. Ce qui était un bon point, il n'aurait pas aimé se mettre la meute à dos après sa première rencontre. Non pas que les relations ne l'interresse, mais se battre contre des frères de race eut été contre-productif et potentiellement désastreux pour eux au vu des évènements sans doute à venir.

- Je suis Mahala de la meute Winnipeesaukee

Bref concis et sans fioriture, un style que le jeune indien appréciais plus que de raison. Il était du même genre... Cela étant pour un premier contact, il aurait aimé un.." bonjour" ou je ne sais quoi encore... mais il n'allait pas se plaindre, en faite, lui n'aurait sans doute pas dit bonjour non plus.

- Je m'appelle Léo.

Pas de détail, nulle besoin pour lui apprendre quelques choses qu'elle savait déjà, qu'il n'était pas d'ici. Mais la jeune femme serait avide de question, Léo le savait et la suite lui donna raison, quelques secondes plus tard.

- « Tu n'es pas de la meute des Winnipeesaukee, que fais-tu donc ici, à la Réserve ? Il ne me semble pas t'avoir déjà vu auparavant, ni en centre-ville, ni sur notre territoire ... ? »

Il fit quelques pas vers la gauche, les oreilles au aguets, il lui semblait avoir entendu un craquement...mais non, rien ne suivi. Scrutant toujours la forêt, il répondit presque avec détachement, en alertant son regard entre la forêt plongé dans l'obscurité et la jeune indienne.

- Non, Je ne crois pas vous avoir vu non plus...soit vous être très discret, soit pas très présent * cela avait été dit sur un ton qui n'impliquait aucun reproche, juste une simple constatation. Après tout Léo connaissait la façon de faire des meutes, elle ne faisait que traquer ceux qui s'approchait un peu trop, où qui pénétrait leurs territoire mais ici, les sangsues était bien trop nombreuse.* en faite, j'avoue avoir fait mon possible pour ne pas vous croiser. Pour répondre à ta question, je viens de très loin. Je suis un membre de la tribu Shoshone, et je viens de la réserve de Kaniksu. Je ne passe que peu de temps parmi les humains, ma place n'est pas parmi eux mais autour d'eux. Il y a suffisamment de buveurs de sang pour ne pas perdre du temps à flâner.

Elle s'éloigna du jeune homme sans le prévenir. Arrivée juste devant le couvert des arbres, elle pivota sur ses talons pour lui adresser un regard et lâcha

« Tu attends la neige ou quoi ? »

La réplique lui arracha un sourire. Elle était pleine de fougue, un caractère qu'il appréciait.

- Je me demandais justement combien de temps tu allais mettre pour te décider répliqua-t-il.

Sa réplique fut du tac au tac. Avec un sourire sur les lèvres, elle ajouta.

« Tu comptes me regarder faire, ou tu viens avec moi foutre une raclée à c'est buveurs de sang ? »

-charmante.... J'essayerai de te le laisser, mais je garanti rien! ajouta-t-il, le ton plein de sarcasme.

Avant qu'elle n'esquisse le moindre mouvement, l'énorme loup blanc avait repris sa place dans la clairière, preuve de l'aisance avec laquelle le Shoshone parvenait à se transmuter. Il avança tranquillement à côté d'elle, patientant qu'elle se déshabille et qu'elle reprenne sa forme de loup. Il n'avouera pas que son regard s'attarda quelque instant sur ces formes. Rien de pervers la dedans, mais la situation était incongrue, il n'avait pas l'habitude de voir des louves et encore moins qui ne soit pas de sa tribu. Mais il passa plus de temps à scruter la forêt qu’à lorgner sur elle. Son esprit de traqueur reprenait le dessus et son esprit était déjà tourné vers la chasse à venir. Chasser avec une inconnue, cela impliquait aucun moyen de communiquer avec elle, risquait d'être comique....

Dès qu'elle amorça sa transmutation, il s'élança sous le couvert de l'obscurité sachant qu'elle serait derrière lui quelques secondes après. Il toucha l'esprit de sa coéquipière, Clara qui patrouillait non loin.

* On prend des sangsues en chasse, deux au moins, ils se dirigent vers le nord, direction Hanovers*
Sa réponse fut immédiate, évidemment, leurs échanges étaient comme de simples pensées. Elle ne posa pas de question non plus sur le " on". Sa forme lupine reprise, Léo partageais l'info avec la shoshone, le contact avait été fait.
* Je vais tâcher de leurs couper la route.*

Dérapant pour éviter un tronc, il accéléra encore le rythme, imposant un train d'enfer à sa coéquipière du moment. Il ne fallait pas lui en vouloir, après tout, la chasse à plusieurs n'était pas son quotidien. Ils ne tardèrent pas à retrouver la piste des sangsues, l'odeur l'agressant de plus en plus au fur et à mesure qu'ils approchaient de leurs proies. Le loup blanc lâcha des grondements sourds révélant au fur et à mesure qu'ils avançaient, un peu plus sa nature sauvage. Ils ne tardèrent pas à approcher d'une ferme isolée, l'éclairage extérieur clignotant faiblement. L'odeur des vampires fut bientôt accompagnée par celle du bois brûlée. Ces saletés incendiaient la maison, sans doute pour cacher leurs traces. Léo ralentit pendant quelques instants, imprégnant dans sa rétine, chaque détails de la scène puis accéléra, laissant sa comparse sur place. En quelques enjambé, il fut au porte de la maison et d'un bon, traversa la vitre pour se retrouver seul dans la maison infesté de sangsues en laissant la Winnipeesaukee seule à l'extérieur.

Le jeune homme se présenta à elle à sa suite et Mahala put constater que comme elle, il ne s'embarrassait pas de détails, de toutes manières elle n'était pas idiote, elle avait parfaitement compris qu'il n'était pas d'ici, après tous, à la Réserve, tout le monde connaît tout le monde, il n'y a aucun visage inconnu. C'est pourquoi il était facile de reconnaître une personne qui n'est pas censée se trouver là où elle se trouve justement. C'était un loup, c'est vrai ... mais elle se demandait surtout pourquoi il n'était pas allé voir Enzo, l'alpha de la meute Winnipesaukee. Après tous, il était sur leur territoire, la moindre des choses étaient de prévenir, généralement la meute n'aimait pas particulièrement les surprises. Surtout depuis que les vampires abondaient de plus en plus dans la région. Il ne manquerait plus que d'autres loups s'ajoutent à la recette et on pourrait dire facilement qu'Hanover était devenu un véritable repaire pour l'anormal. Bien qu'à ses yeux, le fait d'être une louve lui était à présent aussi acceptable que si elle avait choisi une profession telle qu'avocate, après tout qu'elle était réellement la différence ? Bon, si ce n'est une forme animale en plus ? Protéger la ville et ses habitants est un boulot, rien de plus. Lorsqu'il reprit la parole une nouvelle fois, bien que son ton fût neutre, Mahala n'avait pu que le prendre très mal. Qu'avait cet homme pour oser critiquer le bon fonctionnement de la meute ? Il n'était pas là depuis suffisamment longtemps pour se permettre de juger qui ou quoi que ce soit. La jeune indienne sentie un grondement sourds poindre dans sa gorge, mais elle réussit à le retenir, gardant une expression impartialement neutre tandis qu'elle ravalait et gardait ce grognement au fond de son ventre. Elle était outrée par le manque de culot dans il faisait preuve à cet instant. Cependant, elle ne dit rien. L'ayant observé pendant qu'il parlait, elle avait parfaitement compris qu'il ne faisait qu'exposer ce qu'il pensait, sans reproches quelconque, bien que ce qu'il disait était mal venu de sa part. L'Odeur reprit possession de ses narines quelques instants plus tard, alors que Mahala prenait une longue inspiration pour se tranquilliser, lui rappelant ainsi qu'elle devait s'occuper de ce pourquoi elle était là. Pendant presque une demi-heure elle avait dû subir cette brûlure insupportable à son odorat, ce n'était pas maintenant qu'elle allait perdre sa piste, si près du but. C'est pourquoi elle s'éloigna, sans réellement le prévenir. Ce fut arrivée à la bordure du couvert des arbres qu'elle se retourna et posant sur lui un regard à la fois interrogateur et ironique, elle lui demanda ce qu'il attendait. Il lui répondit du tac au tac et Mahala ne put que sourire devant sa répartie. C'est pourquoi, habituée à avoir le dernier mot elle répondit ; « Alors, décide toi, tu perds du temps à flâner » fit-elle en reprenant ses propres mots.

Alors qu'il reprenait une nouvelle fois sa forme de loup, Mahala l'observa minutieusement en catimini, admirant sa encore une fois sa splendide fourrure blanche, avant de reprendre rapidement ses priorités et se déshabilla avec des gestes à la fois élégants et précis. Elle sentait son regard azur sur ses formes, mais n'en était pas étonnée. Ce n'était qu'un homme après tout. Même s'il possédait quelques caractéristiques lupins. Quelques secondes plus tard, la jeune femme était de nue comme un ver et elle reprit sa forme animale avec l'aisance que lui conférait l'habitude et l'expérience, s'élançant à la suite de cette nouvelle connaissance. Il était clair que cette chasse serait intéressante et indéniablement différente de celle qu'elle avait l'habitude de mener. Aucun moyen de communication possible entre eux, puisqu'ils ne faisaient pas partis de la même meute et elle ne savait pas trop comment ils allaient faire pour se parler, mais en fin de compte, ils verraient cela sur le chemin. Se concentrant sur la piste devant elle, Mahala suivi la piste, se glissant entre les arbres avec souplesse, rapidité et discrétion. Elle observa en même temps le jeune Loup. Il se déplaçait avec autant de facilité qu'elle se qui la poussa à se demander combien de temps il était resté ici, sans que la meute ne s'en aperçoive. Certes un indien qui se respecte connaît la forêt ... mais pas autant qu'une personne qui y à vécue toute sa vie, comme elle. On aurait dit qu'il connaissait jusqu'à la place de chaque brindille ce qui était à la fois fascinant pour la chasseuse qu'elle était, mais aussi un peu intriguant, dans le mauvais sens du terme.

La jeune femme ne tarda pas à se faire distancer par son coéquipier. Certes elle courrait vite, cependant elle préférait s'adapter à sa technique de chasse plutôt que lui imposer la sienne. Ce soir, il serait simplement celui qui guiderait et elle, celle qui suivrait, même si ce n'était pas dans ses habitudes de se plier à d'autres ordres que ceux d'Enzo .... Non, elle ne pensait pas un instant qu'elle obéirait aux ordres d'un autre loup. Cependant, elle en suivrait simplement sa technique. Et si celle-ci au bout d'un moment, venait à ne plus lui convenir, elle savait ce qu'elle avait à faire, elle n'avait jamais eu besoin de personne pour diriger sa vie, ses gestes. Encore moins aujourd'hui. Au bout d'un moment, elle sentie plus fortement l'odeur des buveurs de sang et elle laissa le prénommer Léo passer devant. Elle comprit à sa façon de courir qu'il était de plus en plus exalté par la chasse qu'ils menaient. Une ferme abandonnée apparut dans son champ de vision, enflammée. À son tour, Mahala poussa un grognement sourds de fureur, songeant aux personnes qui devaient y habiter et accéléra le rythme. Il arriva avant elle et traversa la vitre de la porte. Mahala resta à l'extérieur, analysant la situation avec soin, ce qui ne lui prit que deux secondes montre en main. Elle reprit rapidement sa forme humaine et aussi silencieuse qu'un souffle de vent, bien que son odeur devait la trahir, à moins que les sangsues se trouvant à l'intérieur ne soit trop occupées par Léo, la jeune femme se glissa vers la porte arrière avec rapidité, tendant l'oreille pour savoir où se trouvait les propriétaires. Ce fut un gémissement qui attira son attention. Elle déverrouilla la porte de derrière et pénétra dans la maison en flamme, évitant celles-ci avec habilité, ne se préoccupant pas de sa nudité. La jeune femme plissa son petit nez droit, comme pour chasser une mauvaise odeur et se précipita discrètement vers les corps se trouvant à terre. La fillette se tenant près de ses parents, en larme. À cette image, le cœur de Mahala se froissa comme un vulgaire morceau de papier et elle se pencha, en posant une main sur son épaule « Ça va aller ... je vais m'occuper de tes parents. Toi sors rapidement tant que c'est possible, vite ! » Elle posa sur la jeune fille un regard rassurant, mais autoritaire et alors que la louve se penchait vers les concernés pour les tirer des flammes, la fillette passait par là où Mahala était entrée. Celle-ci tira les corps inconscients dehors, avec autant de délicatesse qu'elle pouvait en faire preuve à cet instant et les emmena plus loin, vers le couvert de la forêt. Elle vérifia qu'ils n'avaient pas été mordus, ce qui n'était pas le cas à son plus grand soulagement, ils étaient simplement inerte. Sûrement évanoui ou bien assommés. Mahala se tourna ensuite vers la jeune fille et lui dit, sévère « Écoute moi bien, tu vas rester cachée ici, nous allons nous occuper des ...euuh .. criminel. Reste simplement ici et veille sur tes parents, d'accord ? » Elle hocha la tête et Mahala se retourna et courut vers la maison... et fut interceptée en plein chemin. Elle roula dans l'herbe, une lourde masse glacée sur elle qui la fit grogner. Heureusement, elle n'était plus en vue de la petite fille c'est pourquoi elle put repousser la sangsue sans gêne et alors qu'elle sautait sur elle, reprit soudainement sa forme animale, prenant son ennemi au dépourvu. Elle le lacéra violemment de ses pattes et lui ouvrit la gorge, se chargeant de le démembrer avec application, alors qu'il la ruait de coups. Elle évita ses dents avec souplesse et poursuivit sa lutte, alors qu'elle ne savait pas ce qui se passait à l'intérieur de la maison ...

Léo ne réfléchissais plus, il était dans l'un de ces moments commun à la chasse. Il ne pensait plus, il ressentait et agissait rapidement.
Un concentré d'instinct et de réflexes. C'est pour cette raison qu'il ne jeta aucun regard en arrière lorsqu'il traversa la grande vitre du salon pour se ruer à l'assaut des vampires. Ils étaient encore là, c'était certain. Leurs odeurs continuaient d'agresser l'odorat du loup blanc avec Force, à peine camouflé par l'odeur de bois brûlée et celle si particulière, de la fumée. Son regard affûté imprima la scène dans les moindres détails d'un unique coup d'œil. Il était dans le salon, ravagé par des flammes hautes de deux mètres, celle-ci léchaient le plafond, menaçante. Un salon comme tant d'autres, le loup ne s'attardait pas vraiment sur la décoration à vrai dire. Il étouffa une quinte de toux quand la fumée vint agresser ces poumons. Comprenant que l'incendie était déjà bien avancé, il Pliant ces quatre membres, il se posa au plus prêt du sol et se mit à ramper en direction de la pièce suivante.
Du reste, sa haute taille serait plutôt un inconvénient dans la situation présente, l'empêchant de se mouvoir avec aisance au milieu de la maison en flamme. Il ne craignait pas de se brûler, sachant très bien que ces gênes lupins le soigneraient aussitôt mais le handicape que cela représentait pouvait donner un avantage au suceurs de sang, et cela, il ne le voulait pas. Il arrivait dans le hall d'entrée, un vaste escalier en chêne menait à l'étage. Il l'ignora quand ces oreilles pivotèrent comme des radars lorsqu'ils furent attirés par un bruit sourd. Celui d'une casserole chutant sur le sol carrelé de la cuisine...

D'un bon rapide et sauvage, Il se rua dans la dite pièce de la maison, l'immense loup blanc dérapant sur le sol lisse de la cuisine, renversant table et chaise dans la foulée. Pour se trouver nez à nez, avec un vampire. Ces prunelles se posèrent sur le second vampire, qui disparaissait par la porte de derrière. Léo les avaient sans doute interrompus dans une tentative d'assaut sur la louve à l'extérieur. Un contre un, voilà qui serait bien plus égale.

Ces babines se retroussèrent instantanément et il dévoila ces crocs aiguisés comme des rasoirs. Ces oreilles s'aplatirent sur le sommet de son crâne et un grondement sourd monta de sa poitrine se muant en un grognement bestial et menaçant. La sangsue leva ces deux mains de part et d'autre de son corps, les mains légèrement recroquevillées, au moins celui-ci avait compris qu'il n'éviterait pas la lutte. Le duo se fixa intensément, attendant la moindre esquisse de mouvements de la part de leurs ennemis, totalement indifférents aux flammes qui ravageaient à présent la totalité de la maison. La fumée, de plus en plus épaisse, rendait la vision peut fiable, sauf pour eux. Le bois craquait de façon sinistre autour d'eux, tandis que les larges poutres du plafond étaient rongées par le feu comme un acide étant amené lentement à l'état de braise incandescente et menaçaient de s'effondrer.

Léo eut une pensée furtive pour celle qui l'accompagnait dehors. La Winnipeesaukee devait avoir atteint les malheureux habitants de la maison à présent. Elle avait également une sangsue sur les bras...L'alpha de la meute Shoshone dirigea une pensée brève vers sa comparse, Clara. Il ne se connecta à son esprit qu'une fraction de seconde et put apercevoir ce que ces yeux de loup voyaient. Elle courait agilement entre tronc et souches abattu. Vu la position de la lune vu par son regard, et puisqu'il pouvait sentir la flagrance qu'elle humait à intervalle régulier, il en conclut qu'elle courait dans leurs directions. Elle n’était pas loin, ces imposantes pattes la portant à une allure vertigineuse en direction de la maison en flammes. Elle serait là d'ici quelques minutes tout au plus.

Ce concentrant sur le combat qui l'attendaient, il recula d'un pas, prêt à bondir. Le vampire fut le plus prompt et se rua sur lui. Léo le repoussa de ces larges pattes en sautant à sa rencontre et tout deux roulèrent au sol. Ses larges mâchoires claquaient furieusement, cherchant à se saisir de cette maudite sangsues.
Mais le vampire semblait avoir l'expérience des loups, il évitait agilement la mâchoire et frappait de puissant coup de poing dans la cage thoracique du loup. Il ignorait la morsure de la douleur qui le saisissait tandis que ces gênes lupins s'activaient et réparaient quasi instantanément les os brisées. Ils luttèrent ainsi pendant quelques minutes, sans que l'un ou l'autre ne parviennent à prendre le dessus. Le vampire finit par le repousser. Il recula de presque un mètre et cherchant à surprendre son adversaire, sauta et se métamorphosa en plein vol. Léo, humain, atterrit sur le vampire, le regard azur emplit de haine. Il ne le laissa pas souffler et l'assaillit de coup, la force herculéenne du loup faisant grimacer le vampire à chaque coup porté. Le saisissant par le col, il pivota sur lui-même et utilisant toute sa force, l'envoya voler dans l'imposant meubles qui ornait la cuisine. Le meuble s'effondra avec un craquement sonore, tandis que la vaisselle situé à l'intérieur se brisait bruyamment.

Et la satanée sangsue fut instantanément sur ces pieds. Reprenant sa forme lupine, il se rua à l'assaut de son ennemi naturel.
Le vampire l'accueillit froidement et évita une fois de plus les imposants crocs qui cherchaient à le démembrer. Au prix d'une contorsion inhumaine, il souleva léo et l'envoya de toutes ces forces contre le mur adjacent. Le mur céda dans un craquement sinistre, le choc brisant quelques vertèbres au passage, sans toutefois le blesser assez sérieusement. Le loup blanc fit donc un roulé-boulé pour se retrouver à l'extérieur de la maison et s'immobilisa avant de se relever immédiatement. Cherchant le vampire du regard, il l'aperçu au milieu de flammes, traversant tranquillement le mur qu'il venait d'abattre avec son bélier improvisé.Il faisait preuve d'une arrogance qui énervait Léo, le faisant trembler de colère.
Léo grogna de plus belle, et ignorant les douleurs qui l'assaillaient, repartit au combat. Cette sangsue était l'un des plus coriaces que Léo ait eu à affronter et il le ressentait.
Chaque parcelle de son corps le faisait sentir, tandis que l'autre semblait aussi frais qu'au début de leurs luttes. Tandis que le Loups, sérieusement amochés par la série de coup qu'il venait d'encaisser, peinait à poursuivre comme si de rien était. Mais son égo fonctionnait ici comme un moteur, un puissant carburant. Il ne laisserait tout simplement pas cette saloperie de mort-vivant l'emporter, il s'y refusait!

Il accéléra sur la courte distance qui les séparaient et il se projeta aussi puissamment que possible sur le vampire. Le percutant de plein fouet, cette fois, il ne put éviter les larges griffes du loup qui ouvrirent très largement l'abdomen glacial de la sangsue. Plantant son regard azur dans celui, couleur infernale, de son ennemi, il intercepta le bras du suceur de sang qui cherchait à le frapper pour le faire lâcher prise. Resserrant sa prise sur le bras, il bondit sur le côté et traina son adversaire comme une vulgaire poupée de chiffon. Secouant la tête de gauche à droite, il malmena son ennemi en le frappant à plusieurs reprise au sol, jusqu'à ce que l'articulation cède et que le corps désarticulé du vampire s'envolent à plusieurs mètres de là. Laissant le bras dans la gueule du loup. Léo fit une courte course qui l'amena à porté des flammes de la maison et y jeta le bras, enlevant toute chance à celui-ci de se ressouder à son propriétaire.

Il se retourna vers le buveur de sang qui, cette fois, avait le visage tordu par la douleur tandis que sa main valide tenait avec incrédulité son moignon lui servant d'épaule. Léo avança, menaçant et ne compris pas pourquoi la sangsue se mit à sourire. Son regard ne le fixait pas lui, mais derrière lui comprit-il. Il se retourna pour faire face à un troisième vampire proprement gigantesque. L'air patibulaire, haut de presque deux mètres facilement, il le fixait de son regard rouge sang et éclata de rire tout en le frappant avec l'immense poutre enflammés qu'il tenait de ces deux mains. Pris totalement par surprise, il ne put éviter le coup et fut frapper de plein fouet. Le corps désarticulé du loup vola de plusieurs mètres pour percuter un solide tronc d'arbre à la lisière de la forêt.

La voix de sa coéquipière résonna dans son esprit tandis qu'il luttait péniblement pour se relever.

* LEEOOO! *
Il n’en répondit pas, trop sonné par le choc.
* Tiens le coup, je suis presque là!*

Le loup grogna de douleur, il avait probablement une patte cassés et plusieurs côtes était proprement pulvérisées. Son corps peinait à réparer les dégâts causés par la lutte, il n'y parviendrait qu'avec du repos, car même le corps des loups avaient des limites. Il se releva péniblement, sa vision troublé par la douleur. Le choc devait avoir fait de terribles dégâts internes pour qu’il se sente si mal subitement. Ces pattes refusèrent de le porter plus loin et il s'écroula, après avoir parcourut quelques centimètres seulement.

Il parvint cependant à distinguer la forme de la Winnipeesaukee devant lui, s'interposant face aux deux sangsues. Elle ne le regardait pas, elle aurait pu sans doute lire la gratitude dans ces yeux. Il allait sans doute devoir a vie à cette inconnue et cela ne l'enchantait pas vraiment. Quelques secondes plus tard, ce fut au tour de la forme lupine couleur chocolat de sa comparse d'entrer dans son champ de vision fortement réduit. Les deux louves prenaient le relais et La fin de la partie se jouerait certainement sans lui.

Mahala avait réussie à mettre la fillette qu'elle avait trouvée dans la maison, à l'abri du couvert des arbres près de ses parents inconscients. Certes, elle aurait dû se faire un peu plus de soucis - enfaîte elle s'en faisait un peu même si ce n'était pas visible dans son comportement - après tout, qu'est-ce qui pouvait empêcher une troisième sangsue d'arriver et d'en faire son dessert pendant qu'elle serait trop occupée à éliminer les autres ? Elle s'efforça de ne pas y penser. Elle préféra ranger cela dans un coin de sa tête et se concentrer sur ses priorités, comme elle savait si bien le faire. Sous sa forme humaine, elle quitta la forêt pour s'aventurer en terrain découvert et se rua vers la maison en flammes, sachant pertinemment que le Shoshone si trouvait toujours. Ce qu'elle ne savait pas, c'était comment il s'en tirait, elle doutait fortement qu'il puisse s'en sortir tous seul et peut-être qu'elle s'en fichait un peu à vrai dire, mais c'était son travail de protéger les innocents ... même s'il n'en avait pas l'air, après tout elle n'était pas cruelle, elle n'allait pas le laisser aux mains des buveurs de sang non plus ! Alors qu'elle s'élançait à grande vitesse vers la propriété, une lourde masse glacée s'abattit sur elle et la jeune femme au lieu de résister à cet assaut, se laissa tomber au sol avec souplesse, entraînant le buveur de sang qui venait de lui tomber dessus avec elle. La créature de la nuit resta au-dessus d'elle, un sourire provocateur sur les lèvres qui fit grogner la jeune Alsoomse. Elle s'efforça de garder son calme et de prendre la pleine maîtrise de la situation. Elle glissa ses jambes en dessous de lui et le repoussa violemment avant de se relever instantanément. Elle n'hésita pas à se ruer sur lui, prenant au dernier moment sa forme animal et prenant la sangsue au dépourvu. Mahala entreprit de démembrer le buveur de sang avec application, mais fut rapidement rejetée en arrière et elle atterrit sur ses pattes avec agilité, alors que celles-ci s'enfonçaient dans la terre.

Précautionneuse, la jeune Alsoomse posa un regard calculateur sur le vampire qui se trouvait en face d'elle, sachant parfaitement qu'elle avait ses chances de sortir indemne de leur corps à corps. Mais, pas de cette manière. Elle ne pouvait pas foncer tête baisser, sans réfléchir, se serait une grave erreur, ces buveurs de sang avaient beau ne pas tourner rond, ils avaient tous de même une bonne stratégie et Mahala se devait de trouver la sienne. Elle analysa un petit instant les options qui s'offraient à elle ... le corps à corps était le seul moyen d'en venir à bout, puisqu'elle n'avait nullement de sang de mort à sa disposition ... et puis ça c'était un truc de chasseur, pas de loup. Mahala ferait donc à l'ancienne, elle suivrait son instinct, purement et simplement. Alors qu'il ne la quittait pas des yeux, Mahala releva la lèvre inférieure et grogna, foulant le sol de sa patte avant. Elle attendit un instant et chargea sur lui alors qu'il s'apprêtait à l'éviter, elle s'accrocha à lui, comme un chat à son jouet et reprit son travail là où elle l'avait laissé. Quelques minutes plus tard, après de nombreux efforts et coups donnés et reçus, la jeune femme réussie à venir à bout du buveur de sang et après l'avoir démembré elle en brûla rapidement tous les membres dans le feu de l'incendie de la maison.

Les oreilles de la louve finirent par pivoter sur son crâne, lorsque des bruits de luttes leur parvinrent. De l'autre côté de la maison. La jeune femme fit le tour rapidement, déplaçant sa masse avec rapidité et souplesse et bientôt arriva dans son champ de vision, l'image de deux vampires contre le jeune Shoshone. L'un d'eux n'avait plus qu'un moignon à la place de son bras tandis que l'autre, portait une poutre enflammée et l'abattit soudainement sur le loup et Mahala accéléra sa course. Il avait été projeté contre un arbre un peu plus loin et elle s'interposa entre les deux. La Winnipesaukee, les voyant approcher, lâcha un grognement d'avertissement qui les firent hésiter. Une seule seconde. La seconde dont Mahala avait besoin. Elle sentie qu'une deuxième louve se plaçait à ses côtés, une louve qui lui était étrangère, mais qu'elle savait de son côté pour une mystérieuse raison, peut-être voyageait-elle avec Léo, c'était même plus que probable. Les deux louves se ruèrent d'un seul élan vers leurs adversaires respectifs. S'en était d'autant plus étonnant qu'elles ne communiquaient pas le moins du monde par la pensée, comme elles avaient l'habitude de le faire. Mahala n'eut pas la moindre difficulté à s'occuper de celui qui n'avait plus qu'un moignon en guise de bras et après l'avoir lacérés de ses crocs, elle le démembra avec habilité, ayant un sacré avantage sur lui. Puis en compagnie de la Shoshone, elle brûla les membres des deux sangs froids et après avoir contemplée le brasier un petit instant, Mahala reprit sa forme humaine et se dirigea vers Léo, toujours à terre. Il n'était pas conscient à ce qu'elle pouvait en juger et après avoir soulevée sa tête en passant en douceur sa main sous son menton, la Winnipesaukee, sans état d'âme lui asséna quelques petites claques sur le visage pour qu'il reprenne connaissance. Son regard expert constata les dommages qu'il avait subi et après un instant, elle déclara à la comparse du jeune homme ;

« Je ne pense pas que la simple cicatrisation rapide des loups l'aidera ... il faudrait remettre son épaule en place par exemple, sinon elle se soudera comme elle est et se ne sera pas bien pratique pour la suite ... »

Elle ne savait pas si le concerné l'entendait, elle réfléchissait seulement à voix haute.

Plongée dans un abysse de douleurs, Léo se sentait comme transcendé. Son odorat continuait de triller chaque saveurs, de l'odeur de bois et de chair brûlée, à celle, plus douce, des louves. L'odeur des vampires brûlée était pire que lorsqu'il était "vivant"
Il les sentait, là, tout autour de lui, comme de la vermine rampante s’agglutinant autour de leur nid immonde. Grangrenant la planète omme une maladie incurable. Il sentait leur présence, à chaque instant, brillant comme autant de pustules qui se reproduisait comme des insectes abject.. Il ne put réprimer un frisson de haine. Les directives était clair pour tout les loups, un vampire mort est un bon vampire. C'était pour cela qu'il risquait sa vie à chaque fois, pour espérer un jour, mettre fin à cette espèces, fruit d'une erreur de la nature. Etait-ce utopique? sans doute...les vampires étaient immensément nombreux, peut être n'arriveraient-ils jamais à annihiler leurs races. Pour autant, il ne cesserait pas d'essayer.
Réflexion faite, il aurait peut-être dû attendre, ne pas foncer tête baissé. pour sa défense ce genre de techniques de chasse avait toujours marché dans le passé
c'était tout lui sa ! Après avoir chassé des dizaines et dizaines de vampires, il fallait qu'il rencontre indienne pour se prendre une raclée ! Son dévouement prend un coup forcément sauvé par deux demoiselles !
Léo avait mal terriblement mal, chacune des parties de son corps semblait être brisée en une attitude de foyers de douleurs. le choc contre l'arbre lui avait fait reprendre sa forme humaine tant la douleur avait surpassé son système nerveux. Brisé, par le choc d'une poutre puis un arbre, Léo Gisait terre oscillant entre inconscience et volonté de se battre. Quoi qu'il en soit, l'esprit de Léo était certain qu'il ne pouvait s'en prendre qu'à lui-même.
Comment donc avait-il fait pour se faire se surprendre de la sorte ? C'était impensable, c'est saloperie de suceur de sang puait à des kilomètres à la ronde ! Comment a-t-il pu ne pas sentir?
alors qu'il errait dans les méandres de l'inconscience, Léo se demandait comment la jeune winnipeesaukee s'en sortait face aux deux le vampires. Il s'en voulait de s'être laissé surprendre ainsi, car de fait il abandonnait la jeune indienne contre deux vampire, bien sûr elle n'était pas tout seule, à leur qu'il est, clara devait déjà être la. Il espérait qu'aucune d'entre elles ne serait blessée à cause de sa maladresse.

il eut la confirmation qu'elle n'avait rien toutes les en deux, effet ce sens sûr dévellopé, pouvait sentir les claques administrées, sans la moindre douceur, par la jeune indienne. Mais Léo ne pouvait tout simplement pas surpasser la douleur et se réveiller. il fit le compte de ses blessures : une son épaule était déplacée, brisait en plusieurs endroits, il avait également plusieurs côtes qui ne ressemblent plutôt à des côtes. sans son organisme lupin, le loup serait déjà mort d'hémorragie.
au prix d'un effort surhumain, Léo réussit enfin à sortir des méandres de l'inconscience. Il ouvrit péniblement les yeux pour tomber nez à nez avec le visage de la jeune Alsoome. Il n'avait pas réalisé à quel point c'était une belle jeune femme.Sa longue chevelure brune aux reflets caramels était éclairé par le brasier qui dévorait la maison, donnant l'impression qu'elle avait une sorte...D'aura de lumière autour de sa tête, cela s'accordait magnifiquement bien avec la teinte de bronze de sa peau, un détail que seul sa vue de loup pouvait percevoir dans l'obscurité ambiant.Ces yeux était captivant, une couleur chocolatée, la même que ça fourrure en louve.

Il tenta un trait d'humour, l'une des facettes de sa personnalité qui réussissait à rester intacte dans toutes les circonstances :
- en d'autre circonstance, ouvrir les yeux sur une si joli fille aurait été un bonheur.
Son sourire se termina en un gémissement de douleurs. Il tourna la tête vers Clara, celle toujours sous sa forme de louve, l'observait de ces prunelles brillantes.
-t' en as mis un temps ! tu faisais une ballade?
La louve secoua la tête, comme pour réfuter sa tirade. Elle s'approcha et lécha sa figure dans toute sa longueur.
il réussit malgrès sa souffrance à adopter une sorte de mimique de dégoût.
- Beuhh, clara tu craint. Je vais bien...enfin presque.
puis la douleur se rappela violemment à lui, il dit l'air penaud:
- ouch.... ça fait mal.
le jeune indien tenta de se relever mais fut stoppé par la douleur de ces côtes ainsi que par celle de son épaule. Aucun doute ces sangsues n'avaient pas été tendres. Il plongea son regard azur dans celui couleur chocolat de la jeune femme,i et lui dit en tentant de sourire:
- va falloir me remettre l'épaule en place...
Il soupira à l'idée du traitement que cela allait lui infliger. Puis il fixa la jeune winnipeesauke, cherchant le courage dans les prunelles brunes.
- Vas-y quand tu veux.
Puis ces mâchoires se verrouillèrent pour tenter de maintenir en lui le hurlement de douleurs qui ne manquerait pas de jaillir de sa gorge.

Mahala ne s'était pas attendu à avoir un coup de main face aux vampires qui lui faisait face. Il n'empêche que l'aide occasionnée de la nouvelle venue, n'était pas refusée le moins du monde, en général, Mahala n'avait pas l'appétit plus gros que le ventre en ce qui concernait les sangsues. Dans un même élan, les deux louves se ruèrent vers leurs adversaires, s'appliquant à effectuer des attaques rapides et efficaces, du moins en ce qui concernait la Winnipesaukee qui ne tarda pas à venir à bout de celui dont elle s'occupait. Il est clair qu'avec une main en moins, il avait un petit, mais alors très léger désavantage sur elle. Suffisamment pour qu'elle réussisse à le démembrer. En compagnie de la Shoshone, elle se dirigea vers le brasier que formait la demeure en flamme et y jeta les membres du sang-froid. Elle eut le temps de voir un bras s'agiter avant qu'il ne prenne tous simplement feu. Cette capacité qu'avait c'est buveur de sang à se reconstituer après avoir été démembré la répugnait, au-delà du mot lui-même. Après un petit instant, Mahala reprit sa forme humaine et dévisagea un instant Léo, qui était resté à terre et n'avait pas repris conscience. Le voyant remuer avec des airs de martyres, la winnipesaukee leva les yeux au ciel avant de s'approcher de lui et s'agenouiller à son côté avant de tâter son corps pour voir l'ampleur des dégâts. Mahala ne tarda pas à déceler chez lui quelques côtes fêlées et une épaule démise. En somme, il était dans son droit de grimacer comme il le faisait. Pour le réveiller totalement et sans aucune douceur, Mahala lui asséna quelques petites claques sur les joues pour le tirer complètement de l'inconscience dans laquelle il se plongeait. Elle préférait l'avoir éveillé, du moins pour l'instant. Les premiers mots qu'il prononça en la voyant la fit sourire. Pas un sourire de plaisir ou flatté, mais un peu plus ... moqueur ? « Malheureusement, en d'autres circonstances, la jolie fille en question ne se trouverait pas à tes côtés. Dommage ! »

Il avait toujours été dans la nature de Mahala d'être méfiante avec les autres loups ne faisant pas partie de sa meute, il n'était donc pas étonnant que Léo se fasse légèrement envoyer sur les roses, lorsqu'il maintenait ce genre de propos. Lorsqu'elle se retourna vers la louve shoshone qui l'avait aidée, elle resta un petit instant, stupéfaite. Non mais imaginez, même pour quelqu'un qui est habitué ; voir un loup de près de deux mètres de haut faire une léchouille à un homme à terre. Il y avait de quoi ... partir dans un excès de fous rires incontrôlable, mais Mahala se contenta d'un sourire amusé à cette pensée, évitant d'attirer l'attention sur elle, comme elle savait si bien le faire. Il n'empêche que le geste purement affectif de la louve avait réveillé chez le jeune homme la douleur, qui émit une plainte. Mahala afficha une moue indéchiffrable ; elle avait comptée le temps qu'avait mis le jeune shoshone entre deux "aïe" et il n'était pas très espacé. Ce n'était pas un homme pour rien, tiens ! songea-t-elle en le regardant tenter de se redresser. De mauvaise humeur ? Peut-être bien, Mahala était une personne plutôt lunatique et passer d'un état à un autre ne lui était pas étranger, là tous de suite, allez savoir pourquoi, elle était d'humeur massacrante. Retenant sa brusquerie elle aida Léo à se redresser et alors qu'il lui "donnait des instructions" dont elle avait déjà conscience, Mahala réfléchissait déjà à la manière dont elle allait remettre son épaule en place. La winnipesaukee posa une main sur l'épaule du jeune homme, qu'elle sentie tendue à l'extrême sous ses doigts. Beaucoup trop tendue à son goût ... « Hey détends-toi je te remets l'épaule-là, je t'arrache pas une dent ... relax ! » Elle attendit un petit instant, massant légèrement son épaule et lorsqu'elle sentie qu'il était "prêt", sans le moindre avertissement, elle effectua un mouvement sec et précis. Le bruit qui se fit entendre était aux oreilles de Mahala, parfait ; l'épaule était remise à sa place.

Souplement, la jeune femme se releva et frotta ses mains l'une contre l'autre, dans une imitation parfaite d'une personne satisfaite du travail accompli. La seconde louve c'était rapprochée de son compagnon, pour lui manifester sans doute son soutien, pensa la winnipesaukee. « Maintenant on décolle, je vous offre un verre c'est ma tournée » fit-elle en lui tendant la main pour
l'aider à se relever. « À moins que tu préfères rester ici avec ton amie, à attendre patiemment et avec bonne humeur que les autorités débarquent et demande poliment ce que tu fiches ici, nu comme un ver. À toi de voir ! » Elle haussa un sourcil dans sa direction, amusée.

Plus le temps passait, plus léo se disait qu'il détestait cette jeune Winnipeesaukee. Enfin, seulement parce qu'il avait l'habitude d'avoir le dernier mot sans arrêt. En fait, il n'aurait pas fallu longtemps pour lui faire avouer qu'il aimait bien le caractère de la brune incendiaire, en faite si, il aurait fallu une éternité pour le lui faire avouer. Il aimait bien son côté effrontée qui la faisait répondre du tac au tac à ces répliques cinglante. Un peu trop même? Il aurait même pu apprécier leurs échanges s'il n'avait pas eu autant mal. Léo n'était pas une "petite nature" bien loin de là en faite, sa longue expérience de la vie solitaire avait considérablement agrandi son échelle de tolérance à la douleur. Lorsqu'elle répliqua que sans les sangsues, il n'aurait pas ouvert les yeux sur elle, il se contenta de sourire, la hargne était souvent la dernière défense d'une femme déstabilisée. Elle avait des raisons de l'être, il débarquait de nulle part et venait de prendre une raclée par deux sangsues. Son égo, un tantinet hypertrophié, venait d'en prendre un coup.

Le loup accepta volontiers l'aide de la jeune femme quand elle voulu l'aider à se relever. Une fois à demi-assis, il recula jusqu'au tronc de l'imposant bouleau qu'il avait douloureusement rencontré quelques minutes plus tôt et s'y adossa. La jeune femme ne perdit pas de temps et empoignait déjà son épaule pour la remettre en place. Elle allait droit au but, il aimait assez cela, Clara aurait sans doute attendu plusieurs minutes pour s'assurer de lui faire le moins mal possible. Elle, s'en fichait, sachant très bien que la rapidité était primordiale. En effet, si ces os se réparaient en l'état, il faudrait les briser à nouveau pour remettre en place l'épaule, ce qui assurément, ferait bien plus mal.

La Winnipeesaukee posa une main sur l'épaule du jeune homme et ne put réprimer une remarque ironique sur son état de tension... Ce qui encore une fois, lui arracha un sourire. Un sourire déformé par les mâchoires verrouillé du Shoshone. N'avait-il pas le droit de ne pas aimer ce qui allait suivre?

« Hey détends-toi je te remets l'épaule-là, je t'arrache pas une dent ... relax ! »

- J'aurai presque préféré...murmura-t-il entre ces dents.

Sans le moindre avertissement, elle effectua un mouvement sec et précis du poignet, ce qui arracha un hurlement de douleur de la part du shoshone. Un hurlement qui passa de cri à crise de rire presque hystérique en passant par toute une variété de jurons colorés. Nom de *****, il avait oublié à quel point cela pouvait être douloureux. Alors qu'il finissait de se tordre d'un rire nerveux censé surpasser la douleur, il croisa le regard de la brune. Elle devait le prendre pour un fou...où se dire qu'il aimait cela. Il se contenta de hausser son épaule valide. Il fallait de toute évidence un côté Sado-maso pour être un loup.... aux souvenirs des nombreux combats qu'il avait menés et des blessures de guerre qu'il en avait récoltés, sans doute, il aimait cela. Et à la tête de Mahala, elle aussi aimait ça. Il repartit d'un rire plein d'ironie, il avait bien besoin de cela, une femme aimant le voir souffrir le martyr.

« Maintenant on décolle, je vous offre un verre c'est ma tournée » fit-elle en lui tendant la main pour l'aider à se relever. Une main que le jeune homme hésita à saisir, son égo en avait assez pris pour aujourd'hui...il sauta sur ces pied en évitant la main de la jeune femme, fixant la demeure en flamme d'un air sombre.

"À moins que tu préfères rester ici avec ton amie, à attendre patiemment et avec bonne humeur que les autorités débarquent et demande poliment ce que tu fiches ici, nu comme un ver. À toi de voir ! » Il tourna la tête vers elle avec un sourire amusé. Imaginant un instant, rien qu'un instant qu'elle resterait pour voir cela, nue comme un ver elle aussi.

- Je parie que tu aimerais voir ça dit-il en souriant. Allons-y.

Il se mit à marcher, en s'enfonçant dans le bois. Il ne pourrait pas se retransformer avant un petit moment, le temps que ces côtes se remettent en place, ce qui n'était bien sûr, pas instantané. Bientôt, il fut encadré par deux louves, un portrait comique s'il en est. Il ralenti volontiers le pas, ne sachant pas où la jeune indienne voulait les emmener. Il voyait aussi bien que sous sa forme de loup, la lune était haute dans le ciel. Il inspira à fond, l'odeur de bois brûlée chatouillant ces narines. Il se demanda alors ce que la jeune femme pouvait lui apprendre. Après tout, Hanovers était son territoire, à elle et aux Winnipeesaukee, peut être savait-elle ce qui se tramait ici. S'enfonçant dans l'obscurité, ils marchèrent pendant un long moment. Le silence régnait en maitre absolu à présent, les deux louves marchant silencieusement à ces côtés, le pas si léger qu'il en aurait presque oublié leurs présences si Clara n'avait pas été si proche, son pelage effleurant par moment la peau nue de Léo.

Il lui jeta un regard discret, mal grès tout ce qu'il lui avait fait à elle et à sa meute, en les abandonnant pour aller chasser le vampire en solitaire, elle n'avait pas changé d'attitude à son égard d'un iota. Elle était toujours aussi protectrice avec lui, autant qu'avec les autres membres de sa meute, c'était dans son caractère. Léo la taquinait parfois à ce sujet, n'empêche, qu'il avait été bien content qu'elle soit là ce soir. Mahala aussi, sans doute.

Il n'en restait pas moins, que pour léo, la façon de faire des sangsues devenait inquiétante. S'en prendre à des maisons entière, sans ce soucier de la discrétion...c'était là une nouveauté. Le jeune loup aurait donné un bras pour savoir ce qui se tramait dans cette satanée ville. Il énonça donc sa question à haute voix, sachant qu'elle ne lui répondrait sans doute pas maintenant, à moins que?

- Tu sais ce qui se passe dans cette ville Mahala? Je veux dire, qu'est ce qui attire toute ces saloperies dans les parages? Je n'ai jamais vu autant de sangsues dans un même endroit en même temps. Il parait que cela arrive plus souvent dans le sud, mais ici? Est ce que toi et ta meute savez quelques choses que j'ignore?

Il marqua une pause, évitant un large tronc au dernier moment, poussé par le flanc de la louve. Le feuillage des arbres par ici était plus dense, rendant l'obscurité presque totale. Ces côtes le faisaient presque plus sentir et il sentait son torse rayonner de chaleurs comme jamais, signe que la guérison était en bonne voie. Ils arrivèrent à bonne distance d'une route, où les sirènes des véhicule de lutte contre le feu leurs parvinrent. Il aurait même juré avoir aperçu l'un de leurs gyrophares au loin.

- Les vôtres ont-ils un plan pour se débarrasser de ces suceurs de sang? lui demanda-t-il en s'arrêtant. La question lui démangeait la langue depuis un moment et il espérait secrètement ne pas être tombé sur le même genre de tribu qu'avait voulu l'être la sienne, préférant la défense à une attaque directe. Il ralentit un peu, les odeurs lui assaillant les narines. Il comprit alors où Mahala l'emmenait. Il venait de pénétrer dans le territoire des Winnipeesaukee. Du moins leurs réserves, les odeurs de loups était très forte ici, ils devaient déjà tous être au courant de sa présence sur leurs sol. De toute façon se dit-il, il fallait bien que cela arrive un jour, et puis...en unissant leurs forces, peut être pourraient-ils faire pencher la balances en leurs faveurs?

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