You're not innocent ! Or maybe ? [PV ; Koralyne]

You're not innocent ! Or maybe ?

Koralyne McTyYler & Jacob Black

Les arbres défilaient à une vitesse impressionnante. Le bruit de pas accélérés raisonnait dans la tête de Jacob Black. Le loup roux courait d’une allure rapide et puissante, sautant parfois afin d’éviter certains obstacles qui pourraient le ralentir. Il entendait des pensées qu’il tentait de taire : * Qu’est ce qui lui prend ? * était celle qu’il percevait le plus souvent. Il y avait quelques minutes de cela, il faisait sa ronde habituelle, à essayer de taire tous songes faisant référence à son imprégnation. Et puis il entendit une discussion de loups-garous. Les Cullen étaient le centre de cette conversation. Koralyne, une louve avait pour projet de rencontrer la famille de buveur de sang. Ne connaissant pas suffisamment cette jeune femme pour se faire une idée de ses intentions, Jacob avait pris peur. Il n’aurait s’agit que des vampires végétariens, il n’aurait pas relevé. Il se serait même dit : Bon débarras. Mais la famille incluait aussi Bella. Elle avait beau être marié, et lui imprégné, elle comptait encore énormément à son cœur. C’était encore sa meilleure amie. Temporairement, mais elle l’était. Alors ses pattes s’étaient mises en mouvement avant même qu’il ne puisse réfléchir. Il savait où la jeune louve créchait grâce à certaines pensées lors de précédentes rondes. Il lui fallait maintenant qu’elle soit présente.

Alors qu’il arrivait près de la ville, Jacob bondit pour reprendre, en l’espace d’une seconde, sa forme humaine. Dénudé, il saisit alors son jean coupé, à hauteur des genoux, et trouva une chemisette à carreaux, accroché à un arbre, légèrement cachée pour éviter que les randonneurs ne l’aperçoivent. Jacob avait semé des vêtements dans la forêt afin d’avoir de quoi s’habiller lorsqu’il devait sortir de sa forme animal d’urgence. Le bord de ville était un endroit intelligent pour cela puisqu’il était parfois amené à la rejoindre par son moyen de locomotion le plus rapide, le loup qu'il était. Boutonnant sa chemisette d’été, en plein mois de janvier, il traversa la route sans se soucier de regarder à droite ou à gauche. Son ouïe l’avertirait si un véhicule s’approchait. L’hôtel n’était plus si loin. Il se mit à trottiner, en s’assurant de ne pas boutonner le samedi avec le dimanche. Les rues étaient désertes. En tant que jour de cours, c’était assez normal. Jacob se demandait d’ailleurs si Koralyne serait présente par ce fait.

L’hôtel, dont il se souvenait, se tenait, à présent, devant lui. Il jeta un regard noir, puis marcha vers la porte d’entrée. Alors qu’il avait commencé sa journée avec la bonne humeur, son moral avait dégringolé lorsqu’il comprit ce qui se tramait. Jacob avait toujours haïe les vampires depuis sa première transformation. Pour lui, c’était dans les gênes et on ne pourrait pas le changer. Pourtant, il acceptait Carlisle. C’était sans doute parce que sans lui, il ne serait peut-être plus de ce monde. Mais qu’avait-il fait pour Koralyne ? De grandes interrogations s’amusaient à rendre fou le jeune loup. Comment pouvait-il avoir confiance en cette femme qu’il ne connaissait pas ? Sans plus attendre, il pénétra dans le hall et se dirigea vers la réceptionniste, d’une démarche nonchalante. Se forçant à sourire, il lui demanda alors :

« Koralyne...mmh…McTyler ? » commença-t-il, avec une grimace d'incertitude, s’interrogeant si c’était le bon nom de famille. Apparemment, face au silence de la jeune femme, ca l’était. « Est-elle présente ? »

Dans un grand sourire, la jeune femme regarda sur son écran. Après y avoir trifouillé un instant, elle lui répondit qu’elle était bien dans sa chambre et lui proposa de l’avertir de la visite du jeune homme. Jacob perdit son sourire. Il n’était pas pensable de pénétrer dans un lieu clos. Le sujet de sa venue étant épineux, il s’imaginait très bien se transformer contre son gré pour protéger, ceux qu’il détestait, mais surtout celle qu’il avait aimé. Alors perdant de son sourire, il la coupa tout de suite alors que cette dernière avait saisit son combiné :

« Non…en revanche, j’aimerais que vous lui disiez que Jacob Black l’attend dehors et que c’est urgent. » Expliqua-t-il rapidement avant de reprendre. « Dites lui que c’est assez pressant. Je vous remercie. » Finit-il par son sourire charmeur.

La jeune femme le lui rendit et Jacob s’éloigna pour retourner à l’extérieur. Il pouvait sentir son regard posé sur lui alors qu’il avait le dos tourné. Il fallut une minute à la jeune femme pour reprendre ses esprits, composer le numéro et enfin avertir la jeune louve qu’elle avait un invité l’attendant dehors. Jacob se posa contre le mur de l’hôtel, à quelques mètres de l’entrée. Il scruta l’horizon, sans vie. Peu de monde, si ce n’est personne, était sorti en ce jour glacial.

La seule fenêtre de l'hôtel qui était ouverte était celle de la chambre de Koralyne. Elle avait demandé une chambre qui donnait sur la foret, à l'étage. De cette façon, elle pouvait sortir et entrer dans sa chambre, en pleine nuit, sous sa forme de louve, sans problème. La nuit, la température descendait tellement que personne ne se promenait dehors, de toutes manières, alors personne ne risquait de la voir.
Ce jour-là, Koralyne avait passé la nuit dehors. Perturbée par le soulagement qu'elle avait ressenti après avoir rencontré Silver, et lui avoir raconté ce qu'elle avait traversé, elle avait éprouvé le besoin de se transformer. Sous sa forme de louve, ses sentiments étaient moins forts, son instinct animal reprenait le dessus suffisamment pour qu'elle puisse réfléchir sans être troublé par ses sentiments. S'être confiée l'avait grandement soulagée, et elle avait éprouvé de la honte, de se sentir mieux, alors que ses parents, qui étaient eux aussi en deuil, n'avaient peut-être aucun moyen de se libérer de cette douleur. Puis elle avait longuement réfléchi, et avait appelé ses parents, une fois rentrée à l'hôtel. La conversation qui avait suivie avait été houleuse, mais elle était désormais prête à aller de l'avant.

Elle venait de prendre sa douche, lorsque le téléphone sonna. Complètement nue, elle se saisit du combiné. Quelques instants plus tard, elle raccrocha doucement et prit quelques instants pour réfléchir. Dehors l'attendait un membre de la meute des Winnipesaukee. Et pas n'importe lequel : le Bêta de la meute, ni plus, ni moins. Koralyne se mordit la lèvre. Elle n'avait jamais eu l'occasion de le rencontrer, mais elle l'avait vaguement aperçu, de très loin. Elle ne savait pas grand chose de lui, si ce n'est qu'il était plus ou moins intime avec la famille de vampire végétariens installés dans le coin. Comme elle avait dès le départ exprimé le souhait de rencontrer les Cullens afin d'avoir une chance de clarifier les choses, elle se doutait que ce Jacob Black, puisque c'était son nom, finirait par le savoir. Elle se demanda pourtant pourquoi il prenait la peine de se déplacer jusqu'à l'hôtel, juste pour la voir. S'il y avait le moindre problème, est-ce que ce n'était pas plutôt le rôle de l'Alpha de se déplacer? Mais surtout, quel problème pouvait-il bien y avoir? Elle avait pourtant bien demandé si elle avait le droit de se promener sous sa forme de louve, et on lui avait affirmé que cela ne posait aucun soucis. Que se passait-il? Elle avait vaguement entendu parler des problèmes que traversaient les vampires qui vivaient ici, mais elle ne savait pas grand chose à dire vrai. Juste des rumeurs, et puis quelques odeurs qu'elle avait reniflé dans la foret.

Elle enfila rapidement des sous-vêtements, un jean et un t-shirt, mit ses bottes et sortir de sa chambre. Arrivée au coin de l'hôtel, elle prit un instant pour détailler le jeune homme. Grand, naturellement, mais également très beau. Il se tenait, droit, les bras croisés, le sourcils légèrement froncés, et à cet instant, il lui rappela tellement Pehaul, avec sa haute stature et son menton fièrement levé, qu'elle eut un sourire. Silver avait beaucoup de chance, de s'être imprégnée d'un garçon qui dégageait autant de prestance. Avec lui, on ne pouvait que se sentir rassurée. Elle se dirigea vers lui, ses cheveux encore humides flottant derrière elle avec le vent glacial qui soufflait doucement, mais elle ne sentait pas le froid. Et lui non plus visiblement, comme de bien entendu.

" Jacob Black. " dit-elle en guise de salut. " Qu'est ce que tu veux? "

En janvier, le paysage d’Hanover était plutôt triste. Le fait que la famille de vampire de Forks est élue domicile ici, annonçait clairement l’environnement de la ville, à savoir qu’il y en avait pas. On était en hiver, c’était plutôt normal. Mais les percés des rayons du soleil était bien plus rare que dans une autre ville des Etat unis située un peu plus au sud. Les loups étaient habitués à ce genre de temps. C’était inscrit dans leur gêne, d’où leur température excessive. C’est donc sans frisson, sans chair de poule, que Jacob attentait un membre de la meute en simple chemisette. Des bras croisés, il observait la vie…inexistante du lieu. Heureusement, son ouïe sur-développé lui apportait des "nouvelles" du peuple, ils étaient en vie. Il pouvait percevoir une télévision allumée dans une des chambres de l’hôtel. Il percevait une dispute entre un couple. Il entendait des ébats qu’il aurait pu le faire sourire, tellement il se sentait indiscret accidentellement, mais il n’était pas d’humeur. C’est à partir de ce moment qu’il décida de se concentrer sur des bruits plus intéressants, plus naturels, qui pouvaient le calmer de sa colère. Les feuilles se frottant l’une contre l’autre dans les arbres grâce à une légère brise. Un son qui l’apaisait habituellement. Ce ne sera pas le cas aujourd’hui.

La jeune femme qu’il attendait ne tarda pas à arriver. Les louves étaient habituellement très rare dans les meutes. Aujourd’hui Jacob Black n’aurait su dire combien y en avait. Cela venait sans doute du fait que beaucoup de vampires étaient dans de coin. Après tout, c’est à cause du nombre de ces derniers que les meutes de loups-garous s’agrandissent. Plus il y avait de sangsue et plus les réserves indiennes voyaient leurs habitants innocents rencontraient leur vraie destinée. Jacob en avait beaucoup voulu au Cullen dans un premier temps lorsqu’il se transforma. Mais il avait appris à revoir sa haine à la baisse. A présent, il n’en détestait qu’une partie et ce n’était pas d’une manière très intense. Cependant, si certains Cullen devaient mourir, ca ne lui serait pas une grande perte. Alors pourquoi en voulait-il a Koralyne de projeter d’aller les voir ? Juste parce qu’une des Cullen, qui n’en était pas une il y a quelques mois de cela, était humaine et autrefois, il l’avait aimé. Alors si son scénario était le bon, la louve n’aurait pas fait de différence entre un vampire et une fille les fréquentant naturellement. Il était inconcevable pour Jacob de faire courir ce danger à sa meilleure amie.

Il n’avait pas l’intention de voir les souhaits de Koralyne se réaliser. Il n’avait pas vu Enzo, il ne savait pas réellement ce qui en était ressorti, mais en tant que bêta de la meute, il ne pouvait guère accepter ce genre de caprice de la part d’une inconnue. Peut être qu’a la suite de leur discussion il changerait d’avis, mais pour le moment, l’offensive était de mise. Le visage colérique, la démarche nonchalante, il fit quelques pas vers la jeune femme, décroisant ses bras et pointant son index sur elle tout en commençant son discours :

« Ce que je veux ? Que tu laisses les Cullen là où ils sont ! » Lui cracha t-il avec un soupçon de colère. « Je ne sais pas ce que tu leur veux, mais je sais que se sont nos ennemis naturels à la base et je connais notre instinct animal. Alors, pour faire court, oublies-tes plans. Compris ? »

Il n’était pas concevable de se montrer moins dure. Pour Jacob, il serait plus simple pour lui de voir le vrai visage de la jeune femme s’il se montrait énervé, voir énervant. Le premier test était de voir si elle était du genre à se transformer facilement et d’être, de ce fait, un danger pour les Cullen. Il n’était pas fier de ce qu’il faisait après réflexion, mais c’était d’abord sa colère qui l’avait aiguillé sur ce ton. Qu’est ce qu’il y pouvait ? Lui contrôlait assez bien son côté animal à présent. Il fallait dire, il avait de l’expérience face à toutes les choses qu’il avait du traverser pour ne pas se faire détester de Bella Swan.

Les sourcils froncés, il attendit une réaction de la part de la jeune louve, qui était pourtant bien plus âgé que lui. Mais sans réelle prétention, Jacob ne faisait pas totalement attention à l’age des membres de la meute. Chacun était égal, sauf peut-être l’Alpha qui était le seul a avoir plus d’autorité que le jeune Black, lui, simple Bêta.

Koralyne ne connaissait pas l'histoire de Jacob. Elle était au courant de l'existence des Cullens en tant que vampires végétariens, c'était d'ailleurs ce qui l'avait poussé à vouloir aller à leur rencontre. Elle était également au courant de la trêve entre les Cullens et les loups de Winnipesaukee. Autrement dit, ils devaient être plus aptes à comprendre ce qu'elle traversait, et surtout, ils devaient être en mesure de la renseigner, et de rétablir la vérité : les loups n'avaient jamais causé ce massacre dont elle était l'unique rescapée.
En revanche, de Jacob elle ne savait rien, si ce n'est qu'il était le Béta de la meute des Winnipesaukee. Le second d'Enzo, en d'autres termes. Normalement, il aurait du être au courant de la conversation qu'elle avait eu avec Enzo et Sora, mais peut-être que l'Alpha et sa petite amie avaient su garder leurs pensées secrètes, en attendant de mettre le reste de la meute au courant de tous les détails. Mais cela n'expliquait pas pourquoi il s'était déplacé pour la rencontrer. Koralyne ne savait rien de l'attachement que Jacob avait éprouvé, ou éprouvait toujours, pour l'humaine qui vivait avec les vampires Cullens. De cette humaine, Koralyne ne savait rien non plus. Les loups l'appelaient "la fille à vampires" et d'ailleurs, Koralyne trouvait assez étrange qu'il puisse y avoir une humaine avec eux, mais elle s'en fichait un peu, cela ne la regardait pas et elle avait d'autres soucis bien plus important qu'une fille amatrice de vampires.
Lorsque Jacob fonça vers elle et lui ordonna de ne pas s'approcher des Cullens, Koralyne recula d'un pas, surprise par une telle attaque. Pourquoi réagissait-il de la sorte? Il avait bien raison en disant que les vampires et les loups étaient des ennemis naturels, mais Koralyne n'avait pas eu l'intention d'aller les attaquer, pas le moins du monde. Elle avait déjà rencontré des vampires auparavant, et en règle générale, elle n'avait pas eu à s'en plaindre, ceci graçe à l'accord que sa propre meute avait établi, suivant l'exemple des Cullens. Alors pourquoi pensait-il de telles choses?

Se sentant agressée, et accusée à tort de desseins qu'elle n'avait pas, elle fronça les sourcils et plissa les yeux d'un air menaçant, et fit un pas en avant. La colère l'envahit soudainement, un fait qui arrivait très souvent chez les loups. Elle n'aimait pas vraiment qu'on lui parle mal, et elle n'aimait pas qu'on l'accuse de faits dont elle n'avait pas la moindre intention. Les muscles tendus, elle planta son regard dans celui de Jacob.

" Dis donc toi, pour qui tu te prends? " cracha-t-elle. " Tu ne sais même pas ce que je veux, tu ne me connais même pas, et tu te permets de venir me donner des ordres? Tu es qui pour oser me parler sur ce ton? Depuis quand les Béta se permettent de prendre des initiatives pareilles, et d'ordonner quoi que ce soit? "

Vexée et profondément agaçée, elle repoussa l'index qu'il tendait vers elle d'un geste brusque.

" C'est quoi ton problème? "

Pensait-il qu'il représentait un danger pour les Cullen? Et que si elle venait à les attaquer, cela mettrait un terme à l'accord que les loups et les vampires avaient passés, mettant un terme à la paix toute relative qui régnait? Peut-être qu'il craignait pour le reste de la meute, et pour les humains des environs. Après tout, en tant que loup, il était un "Protecteur". Il était normal qu'il veuille que rien ne vienne menacer la vie des gens qui l'entouraient.
Mais même pour ces raisons, cela n'expliquait pas pourquoi il la jugeait menaçante, alors qu'ils se rencontraient pour la toute première fois. Désormais fâchée, Koralyne serra les dents.

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