Breaking Dawn
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Hunter Hunted [PV. Jonathan Fitch]

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Rain Si-jie
Rain Si-jie
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Hunter Hunted [PV. Jonathan Fitch] Vide
MessageSujet: Hunter Hunted [PV. Jonathan Fitch] Hunter Hunted [PV. Jonathan Fitch] I_icon_minitimeDim 31 Jan - 21:45

Plus d’un mois s’était écoulé depuis que les yeux verts du serpent s’étaient posés sur le chasseur. Cette première rencontre avec la créature ne l’avait pas laissé indifférent ; Jonathan semblait disposé à faire couler le sang. Etait-ce sa fierté mal placée ou sa haine démesurée qui attira le vampire jusque dans son intimité ? Les raisons de cette traque ne parviendraient sûrement jamais jusqu’à l’intéressé. Ironie du sort, il était devenu la cible de sa supposée "proie". Depuis lors, son quotidien s’était vu empoisonné par une présence aussi fantomatique qu’oppressante. Hallucinations ou apparitions bien réelles, l'écrivain était victime d’un bien étrange phénomène : à maintes reprises, il avait cru entrevoir son ennemie. Un regard par-dessus l’épaule au centre commercial : en se retournant, la silhouette noire du vampire avait disparu, statufiée au milieu de la cohue générale, tel un maitre du jeu qui se jouait du temps et de l’espace. Situation semblable au coin d’une rue : il crut entendre les 108 perles du mala, annonciateur de la Mort, s’entrechoquer. Même refrain en trainant son âme au parc Keene d’Hanover ; il avait juré sentir une présence à ses côtés, magnétique… glaciale… la même aura qui l’avait envahi lors de son entrevue avec la nymphe…

Une ruse de la sociopathe pour le mettre à mal. Maintenir la tension, ne pas le laisser fermer l’œil de la nuit, envahir son esprit : Rain savait comment faire perdre la raison aux plus pondérés d'entre tous… Stratégie payante ou non, Jonathan avait la désagréable sensation d’être traqué. Elle ne comptait lui laisser aucun répit… Couplé avec ses apparitions, Rain avait entreprit de renouveler son étrange rituel avec son nouveau jouet. Elle se prenait d’intérêt pour ses victimes, s’introduisant dans leur vie, avant de décider de quelle manière elle allait les briser. Dans de rares cas, elle leur laissait la vie sauve. Une fois tous les demi-siècles. Mais la plupart du temps, la dernière phase de son processus se soldait par le trépas de son pantin. Elle donnait alors la réplique à la Mort pour son ultime acte avant que les rideaux ne tombent.

Méthodique. Parfois désorganisée. Les malheureux en pâtissaient selon l’humeur de la belle. On s’imaginait qu'elle devait être en joie pour le cas d’Anna, sa dernière victime : Rain avait étranglé son enfant.

~

Vingt Décembre, en ouvrant son livre à la première heure de son cours magistral, Jonathan trouve une fleur étrange coincée entre deux pages ; le parfum prenant qu’elle dégage suinte le fer,... le sang,... l’odeur de la Mort.

Au nouvel an, l'écrivain se couche, exténué ; il se retrouve nez à nez avec l'Oeil de la Providence. Peint au plafond de sa chambre, le motif, encore frais, a été volontairement dessiné en miroir. L'inversion du sens du regard fait passer cette surveillance divine pour un mauvais présage.

Quinze Janvier, Jonathan trouve un serpent blanc dans sa couche ; il évite de peu la morsure du venimeux.

Ce soir, il pleuvait, comme beaucoup de jours ce mois-ci. Un temps propice pour achever une œuvre…

Rain venait de finir un des derniers ouvrages de l’écrivain. Elle referma le bouquin en silence, avant de se lever de son siège, ou plutôt, de celui du propriétaire des lieux. La discrétion légendaire des vampires était à l’œuvre : elle s’invitait régulièrement chez lui, qu’il soit présent à son domicile ou non. Elle ne tarda pas à le rejoindre dans sa chambre : l'indésirable le regardait souvent dormir. Son visage, paisible, était plus agréable à admirer que lorsqu’il était déformé par la colère et la frustration. Au sujet de celles-ci, Jonathan avait mal interprété les paroles de la meurtrière. Oh non, elle ne le croyait pas vengeur au passé trouble, il était beaucoup trop propret sur lui pour cela. Elle savait reconnaître ses pairs. Le vampire parlait bien de la haine de l’autre, pure et simple, en réaction à la peur. Dans son cas, une sorte de xénophobie, un racisme assumé. Elle n’avait vu dans son regard, que cette rage farouche. Son don serait d’ailleurs inefficace sur lui. Il n’avait pas la profondeur d’une âme blessée. Elles laissent dans leur sillage, cette odeur de regrets au bouquet parfumé de mélancolie. Oui. Jonathan était différent. Et c’est peut-être en cela qu’il avait attisé la curiosité de la psychopathe.
S’avançant vers lui, sans qu’un seul bruit ne trahisse sa présence, Rain se coucha à ses côtés. Le sommeil profond dans lequel était plongé Jonathan lui laissait découvrir un homme serein malgré les temps troubles. Elle l’observa un instant, avant de se laisser sa menotte se promener le long de l’échine de sa victime, la survolant délicatement sans même la toucher. Il en avait pâti, projeté contre l’arbre avec violence malgré la retenue de son agresseur. Puis elle se pencha à nouveau vers son visage, alors qu’il somnolait en toute quiétude.

Elle n’avait toujours aucune idée du sort qu’elle allait lui réserver… allait-elle jouer avec lui ? Se montrerait-il toujours aussi distrayant ? Ou allait-elle s’ennuyer dès la première minute au point de le faire taire sans délai ? Ses questions allaient bientôt trouver une réponse : les lèvres de Rain s’approchèrent dangereusement de la nuque de Jonathan, avant de remonter doucement vers son visage, effleurant sa joue comme si elle s'apprêtait à lui donner un baiser… mortel ?



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Jonathan Fitch
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MessageSujet: Re: Hunter Hunted [PV. Jonathan Fitch] Hunter Hunted [PV. Jonathan Fitch] I_icon_minitimeVen 5 Fév - 21:14

Voilà huit mois que Jonathan vivait à Hanover. Le jour où il était arrivé, il pleuvait. La ville soufflait un mauvais vent de tristesse, l’atmosphère y était pesante.
Il pleuvait toujours aujourd’hui, comme d’ailleurs presque tous les jours de l’année. Mais quelque chose semblait avoir changé. Jonathan n’exprimait plus cette mélancolie lorsqu’il tirait ses rideaux le matin pour laisser passer les minces filets de lumière que les épais nuages gris ne filtraient pas. Il n’allait plus le pas trainant au travail, observant d’un air résigné les habitants de cette ville maussade, priant au fond de lui que la journée se termine au plus vite.
A vrai dire, il était parvenu à trouver un certain charme à Hanover, et y menait désormais une vie plus ou moins paisible.

Plus ou moins, parce qu’il gardait toujours à l’esprit les raisons pour lesquelles il avait emménagé ici, et celles pour lesquelles il restait aujourd’hui : la chasse aux vampires.
Jonathan se revoyait encore comme le débutant qu’il avait été, quelques mois auparavant. Ce changement de vie n’avait pas été simple et il avait fallu s’habituer à un nouveau rythme, de nouvelles mœurs. Depuis juillet, après s’être entrainé en groupe, il avait prit l’habitude de partir chasser de lui-même, dans des cimetières, des forêts ou autres lieux susceptibles de regorger de vampires.
Et bien qu’il avait encore de nombreux progrès à réaliser, il se sentait maintenant comme un vrai professionnel, au point où les traques étaient devenues pour lui affaires de banalités.

Sa maison était aujourd’hui un vrai repaire de chasseur. Il avait amassé des croquis, des textes, des photos, dans un espèce de classeur qu’il conservait dans un coffre fort : c’était en quelque sorte son encyclopédie, vers laquelle il se reportait comme un élève se reporte à ses notes de cours.
Mais surtout, il avait accueilli depuis peu une énorme armoire protégée par un code, qui trônait dans sa salle de séjour. A l’intérieur, s’y trouvait toute une panoplie d’armes blanches aussi farfelues que dangereuses : de l’énorme faux à l’arbalète , en passant par le sabre ou la hache de bûcheron, il s’était constitué un véritable attirail de guerre.

Ainsi, la vie de Jonathan, bien qu’un peu spéciale, aurait pu apparaître comme « heureuse ». Mais c’était sans compter sur d’étranges événements qui venaient perturber son existence. En effet, depuis quelques mois, il faisait l’objet des harcèlement de ce qui s’avérait sans doute être un vampire. Il se souvint de la frayeur qu’il avait eue, le jour où il retrouva un serpent dans son lit à son réveil, ou encore celui où il retrouva ses documents de l’université tâchés de sang.
Ces petites attentions étaient toutefois devenues habituelles, et malgré le fait qu’elles annonçaient vraisemblablement un danger, Jonathan choisit de ne pas céder à la panique. A la place, il préféra mener son enquête, mais il se rendit bien vite compte qu’il disposait de trop peu d’indices pour mettre un nom sur son détracteur. La seule chose qui était en son pouvoir, c’était se protéger, et être prêt à attaquer. Aussi, ce fut la raison pour laquelle il portait toujours avec lui un dague, cachée derrière une grande veste, ainsi qu’un canif logé dans sa botte droite. De même, sa maison regorgeait d’armes dissimulées un peu partout.




Cette nuit-là, il avait fait attention, comme toujours. Il avait actionné les systèmes de sécurité de sa maison, rechargé ses armes à feu même s’il avait pleinement conscience que tous ces dispositifs n’avaient pas empêché de laisser l’intrus s’introduire une première fois déjà.
Allongé sur son lit , il pensait à la chasse du lendemain. Un peu comme un enfant qui compte les moutons, se remémorer ses meilleures traques l’apaisait, lui donnait confiance en lui, et c’est ainsi qu’il trouva le sommeil.

Sommeil d’une très courte durée, néanmoins, puisqu’à peine eut-il le temps de vraiment s’assoupir qu’il sentit un froid désagréable et artificiel envahir la pièce. Cela aurait sans doute été anodin, s’il n’avait déjà pas ressenti cette sensation plusieurs fois au cours des derniers mois.
Par prudence, il feint le sommeil, mais intérieurement, il commençait à bouillir : quelqu’un se trouvait dans la pièce.
La situation était d’autant plus délicate que dans sa position, il ne pouvait pas identifier l’intrus.

Ce dernier sembla se mouvoir. Il s’approchait du lit. Plus encore. Puis suffisamment près pour que Jonathan reconnaisse aux odeurs, à la physionomie, à qui il avait affaire. Rain-Si-Jie.

Comment avait-il pu être aussi stupide ?
A dire vrai, depuis qu’il l’avait rencontrée, à ses débuts, il l’avait totalement rayée de son esprit. La mauvaise expérience vécue y était sans doute pour quelque chose. Il faut avouer que pour un chasseur, l’échec est une honte personnelle, toujours refoulée, jamais évoquée.
Mais que voulait-elle ? Pour traquer à ce point un individu, il faut faire preuve d’une grande motivation. Peut-être était-ce la vengeance qui la rongeait ?

D’un geste brusque, Jonathan se releva, saisissant au passage le bras de la jeune femme.

- Toi !

La pénombre l’empêchait de voir correctement le visage de son interlocutrice. Mais ce que ressentait Jonathan pouvait se lire au delà de l’invisible. Dans ses yeux, on reconnaissait toute la haine et la rancœur que les vampires lui inspiraient. Rain Si-Jie n’était par ailleurs pas un vampire comme les autres, et c’est d’ailleurs la raison pour laquelle il bouillonnait : c’était son premier et pire échec.

- Tu es venue pour mourir ?

Car si tel était le cas, le vampire avait trouvé la bonne adresse.

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Rain Si-jie
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MessageSujet: Re: Hunter Hunted [PV. Jonathan Fitch] Hunter Hunted [PV. Jonathan Fitch] I_icon_minitimeDim 7 Fév - 17:54

Le venin de l’animal qui avait manqué de le tuer n’était qu’un avertissement. En cette fin de soirée pluvieuse, Jonathan trouva une toute autre espèce de serpent dans son lit… Trahit par le bouquet parfumé qui émanait de sa chair glacée, Rain fut rapidement démasquée. Ces effluves d’Orient, souvenirs lointains d’une vie humaine, se distinguaient dans la glace qui suivait chacun de ses pas. Une arme enivrante, attirant ses victimes qui tombaient sans grand mal sous le charme de cette beauté froide. La puissance vampirique ne s’arrêtait pas à la seule force physique… Idiot était celui qui croyait en finir avec eux d'une simple joute. Il fallait du courage et un grand sens de l'abnégation pour venir à bout de ces êtres aussi splendides qu'infâmes.

Ajoutez à cela une précieuse corde à l'arc de la nymphe : celle d’être exempte de colère. Jonathan devait exclure la piste de la vengeance personnelle : si c’était le cas, elle serait venue l’égorger après l’avoir suivi jusque chez lui, le soir de l'attaque. Elle s’était contentée de le pister et de revenir le lendemain, le surlendemain et les jours suivants, sans qu’il ne s’en rende compte. Rain avait prit grand plaisir à découvrir cet homme arrivé de nulle part, qui espérait construire une nouvelle vie à Hanover.

Mais ce traitement de faveur allait prendre fin. Elle avait décidé de lui laisser la vie sauve en ne se nourrissant pas de son sang il y a quelques instants, car elle se rappelait cette délicieuse colère dont il était affublé. Qu’il était amusant de le provoquer, de le voir sortir de ses gongs, d’égratigner sa fierté. Rain s’ennuyait profondément. En dehors des arts, sa passion était la destruction. Elle avait toujours eu des prédispositions pour comprendre la nature humaine : ironique, la psychopathe psychanalyste. Ainsi, elle aimait décortiquer les humains, pour mieux trouver leurs vices. N’était-ce pas son don, après tout ? Ouvrir la boîte de Pandore d’âmes décharnées… Fort heureusement pour notre chasseur, il n’avait pas de démons à combattre. Il était simplement, un homme en colère. Il était fort à parier que le pouvoir unique du vampire n’aurait pas grand effet sur lui. Mais pour le moment, Rain n’était pas sur la défensive : elle se contentait d’observer. Et alors qu’elle se ravisa de le mordre, l’Eurasienne fut saisie par le réflexe du bel endormi. Jonathan venait de s’imposer clairement, faisant face à celle qui l’avait roulé dans la boue. Une poigne de fer, un ton ferme… voilà qui était mieux. Un faible sourire anima les lèvres glacées de la belle.

« Cesses tout de suite ton petit numéro… Tu me ferais presque peur… Le chasseur sans peur et sans reproches, tu m'offres là une belle imitation. »

Jonathan avait tout d’un bon comédien, mais son assurance faisait une fois de plus de l’ombre à sa lucidité. Il était sur son terrain, il avait à sa disposition, une multitude d’armes, il croyait maintenant avoir l’ascendant. Mais si Rain était venue seule et sans ses précieuses lames, elle n’en restait pas moins un vampire. Un vampire qui aurait pu réagir instinctivement à cette offensive en lui cassant le bras. Car il était inutile de préciser que Jonathan ne faisait pas le poids face à une créature capable de fendre la pierre d’un coup de poing. Heureusement pour lui, la Sang-Froid était, en toute occasion, imperturbable.

« A peu de choses près,… j’ai un Homme en face de moi »

Le considérant encore comme un enfant, elle ne pouvait s’empêcher de se montrer sarcastique face à un chasseur qu’elle aurait pu avoir à sa merci il y a quelques temps.

« Qu’à tu fais du freluquet qui a voulu m’assassiner avec un couteau de boucher ? »

Sa colère était vivifiante pour une créature qui n’arrivait pas à en ressentir les affres. Elle le nargua un temps : il avait l’air d’un petit garçon qui avait réfléchi toute la nuit à ce qu’il allait bien pouvoir dire à sa mère pour défier son autorité. Rain ne le prenait nullement au sérieux et ce n’est pas l’expérience accumulée ni cette assurance revigorée qui allaient la dissuader de tourmenter ce pauvre homme.

« Pour répondre à ta question… si j’avais voulu trouver la Mort… crois-moi, je me serais trompée d’adresse en venant te voir. Mais tu sembles être la personne idéale, celle de me tirer de l’ennui... Ta colère m’intrigues. Tu m’amuses beaucoup… »

L’ambiance était électrique : instaurer un climat de confiance ? Rain pouvait rêver éveillée, mais elle osait tout de même, jusqu'à verser dans l’ironie…

« Détends-toi, je ne suis pas là pour te faire du mal… »

Bizarrement, l’annonce était difficile à croire. Mais, ce qui était sûr, c’était qu’elle ne comptait pas le tuer. Elle voulait juste… jouer. Seulement, le bouffon ne semblait pas disposé à amuser sa Reine.
Et alors qu’il la tenait par le bras, Jonathan sentit sa prise lui échapper : Rain n’était plus face à lui, mais bien dans son dos. Et la douleur à son poignet lui indiquait qu’elle avait manœuvré pour se défaire de lui. Le chasseur entendit alors les murmures de la voix suave du vampire, se glisser dans le creux de son oreille.

« Tu ne crois pas que si j’avais voulu te tuer, je l’aurais fait depuis bien longtemps ? Ce n'est pas faute de m'avoir laissé des occasions de le faire... J'aurais pu te mordre dans ton sommeil... ou encore te briser la nuque pendant que tu jouais au professeur… Tu pourrais tout aussi bien sentir ma main sur ton coeur encore battant, à l'instant même. »

D'ailleurs, les menottes de la belle se baladaient sur les hanches du chasseur, devinant la musculature de l’homme, qu’elle supposait, plus développée depuis leur rencontre

« On a prit de bonnes résolutions à ce que je vois… Encore un effort, tu y es presque... »

Puis, ni une ni deux, elle le poussa sans violence sur le lit. Jonathan tomba en avant ; elle le suivit la seconde d’après, la créature se tenant à califourchon au-dessus du chasseur. Leurs deux visages n’étaient alors plus qu’à quelques centimètres l’un de l’autre. Elle se mit alors à le fustiger sur ses exactions...

« Tu as enfin réussi à en avoir un ? J’imagine ton excitation. Dommage que Maman ne soit pas là pour féliciter son fils prodige »

Cela fait, elle se releva doucement, avant de se coucher non loin de Jonathan. Malgré la pointe d’animosité dans sa dernière rétorque, il n’y avait rien d’hostile dans son comportement. Allongée sur le côté, le coude contre l’oreiller, la main berçant sa joue, la métisse observa à nouveau son jouet. Il n’avait pas l’air de comprendre que tant que le vampire possédait ses pouvoirs, il n’avait aucune chance de la dominer.
Puis, distraite par un livre posé sur la table de chevet, elle s’en empara, y jetant un coup d’œil sans faire attention au chasseur. Sa nonchalance n’était pas une marque d’arrogance ou d'un trop plein de confiance, il lui manquait sûrement un brin de raison… Rain se sentait et faisait comme chez elle, après tout, n’avait-elle pas visité l’appartement de fond en comble jusqu’à prendre quartier des nuits entières ? Ce n’était qu’une soirée de plus… mais cette fois, en compagnie du propriétaire des lieux.

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MessageSujet: Re: Hunter Hunted [PV. Jonathan Fitch] Hunter Hunted [PV. Jonathan Fitch] I_icon_minitimeMar 9 Fév - 23:28

Jonathan devait-il être étonné de retrouver ce soir là Rain-Si-Jie chez lui ? Après réflexion, pas le moins du monde : tous les événements étranges, les perversités qui avaient été adressées à son égard, n’avaient pu être l’œuvre que de ce vampire malsain qu’il avait eu l’occasion de rencontrer au tout début de son expérience de chasseur. La question « qui » ne se posait plus. A présent, ce qui préoccupait le jeune homme, c’était le « pourquoi ».

Pourquoi décider de s’acharner de cette manière ? La jeune femme avait-elle besoin de répondre à une soif de meurtre ? Non, si tel était le cas, Jonathan serait mort depuis longtemps. Avait-elle besoin de lui extraire quelque information qui pourrait lui être utile ? Cela s’avérait peu probable. La seule hypothèse qui semblait valable, c’est qu’elle désirait tout simplement s’amuser.
Toutefois, Jonathan avait du mal à se résoudre à cette idée. Il connaissait bien maintenant les vampires, et savait que ces derniers ne jouaient pas avec la nourriture, du moins pas aussi longtemps : leur animalité les poussait toujours à sortir les crocs et céder à la tentation.
En cela, peut-être que l’eurasienne constituait une exception, mais le jeune homme avait beau la regarder, il ne voyait en elle qu’une petite intrigante fanfaronne à l’égo sur-dimensionné.

Par son regard, Jonathan exprimait toute la répulsion qu’il pouvait ressentir envers l’intruse.

- Tu as quoi, 200, 300 ans ? Je vois qu’il en faut peu aux vampires pour se croire invincibles. Ma pauvre, si tu savais combien des tiens ont fléchi sous les coups de la domination humaine. Les simples Hommes que tu désignes avec tant de dédain n’ont peut-être pas un peau de pierre ; ils ne sont peut-être pas capables de soulever des tonnes d’une main, mais n’oublie pas qu’ils ont le pouvoir de vous tuer.

La mépris avec lequel Rain-Si-Jie semblait le considérer l’importunait au plus haut point. Fort de son orgueil et de sa fierté, il ne pouvait concevoir que l’on rit de lui de cette manière. Certes, elle ne l’avait pas rencontré sous son zénith, mais c’était faire preuve d’imprudence que de croire en l’inoffensivité de Jonathan.
Se relevant doucement pour retrouver une position assise, il quitta sa position de vulnérabilité : ainsi placé, il était prêt à pouvoir riposter en cas d’attaque, bien qu’il était presque drôle de penser qu’à l’instant présent, il avait une chance contre l’ennemie. Fier certes, mais pas dénué de réalisme.

La voilà maintenant qui se mettait à déblatérer des bêtises, des paroles dénuées de sens et dont l’unique but était de provoquer. Jonathan n’avait pas de mal à rester hors de ce jeu perfide.
Une force le reporta soudain en arrière. Il était de nouveau allongé, la jeune femme ayant emprunté la même position, sur la seconde place du lit. Etrange image. Silencieux, elle l’avait prit de court : que faire ? Les chances de s’en sortir en cas de combat étaient bien minces, et s’emporter immédiatement n’arrangerait pas les choses non plus.

Le jeune homme se releva, alors que sa voisine feuilletait une de ses dernières lectures. L’expression de son visage affichait de la lassitude, voire de la résignation.
Comme pour accorder ses gestes à ses pensées, Jonathan se dirigea vers le mini-bar qui se trouvait près de sa chambre. Il en sortit une petite bouteille de whisky Ballantines, et en servit deux verres. Avec nonchalance, il en tendit un au vampire.


- Vu comme la situation est comique, autant aller jusqu’au bout. Je n’ai certes pas le cœur à rire, mais je suppose que tu as bien le cœur à boire, n’est-ce pas ? Ou alors l’alcool reste un délice que votre race de pestiférés ne sait pas savourer?

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MessageSujet: Re: Hunter Hunted [PV. Jonathan Fitch] Hunter Hunted [PV. Jonathan Fitch] I_icon_minitime

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